uma figura incontornável da vida cabo-verdiana, presente em todos os lares, dentro e fora do país, o seu verdadeiro porta-voz, face à partidarização da vida política e à incapacidade dos deputados em defender as suas ilhas, aquele que vive e sente na pele a dolorosa aventura do emigrante pelo mundo sem qualquer reconhecimento da Nação, enquanto que no país real é aquele que acalenta o sentimento do amor e denuncia as frustrações da sociedade cabo-verdiana. Homem pregado ao chão das ilhas, despido de interesses materiais mas profundamente grato por uma palavra amiga, um sorriso ou uma boa anedota dum parceiro, consciente que deste mundo só nos resta a dignidade conquistada com o nosso suor e os nossos músculos, professa que sempre teve preocupações espirituais desde a sua chegada em São Vicente onde abraçou o racionalismo cristão, graças à acção do Mário Matos (pai), João d’Auta, que hoje é presidente duma Casa racionalista em São Vicente, e que lhe transmitiram a filosofia e a coragem necessárias para abordar independentemente qualquer tema nacional. Este livro traz mais de cem entrevistas de intelectuais e músicos cabo-verdianos sobre a personalidade do Manel d’Novas: parece-nos que houve entrevistas a mais tornando-se muitas vezes repetidas, como se houvesse, da parte do autor, preocupação em não deixar ninguém de fora. Como ele pretende lançar brevemente um outro livro, agora sobre o Luís Morais, aconselhamo-lo a entrevistar somente pessoas que musicalmente tiveram uma verdadeira relação humana e musical com o Luís Morais. Temos de felicitar ao César Augusto Monteiro pelo sacrifício e pioneirismo nesta matéria, abrindo espaços a estudos sérios e profundos sobre alguns homens da cultura cabo-verdiana * César Augusto Monteiro, Manel d’Novas, Música, Vida, Caboverdianidade, prefácio do Dr. Manuel Faustino, São Vicente, Cabo Verde, Ed. do autor, 2003, 352 p. ills. 96 “Cinéma et littérature au Brésil, les mythes du Sertão” de Sylvie Debs e Sertão brésilien a toujours suscité plus que la curiosité du voyageur/touriste européen, une vrai interrogation sur le drame humain qui le parcourt. Cette région concentre la problématique fondamentale du Nordeste autour de figures légendaires comme le Cangaceiro et a donné lieu à une transposition artistique des plus expressives. Dans les dernières décennies, cependant, avec l’émergence économique d’autres régions de l’immense pays qu’est le Brésil, le Nordeste a conquis sur le plan de la mythologie culturelle ce qu’il a perdu, comparativement, en poids social. Notre collaboratrice Sylvie Debs, enseignante à l’Université de Strasbourg, a étudié, dans le cadre de diplômes supérieurs universitaires, au long de plusieurs années et de déplacements répétés sur place, les productions en littérature, en musique populaire et du cinéma, qui prennent leur source dans cette région. Elle a réuni des informations détaillées, a pris contact avec ses principaux créateurs et a animé des séances de présentation en France. Et, chemin faisant, elle s’est emparée d’une méthodologie actualisée et a élaboré cette synthèse qu’elle nous propose en langue française*. Sa réflexion se présente répartie en trois chapitres. Premièrement, il s’agit de nous décrire les conditions de la production de ce que l’auteur appelle la “transposition artistique” de la réalité tant dans la littérature que dans le cinéma. Pour essayer de vaincre le retard que l’industrie cinématographique a pris au Brésil, à chaque tentative de rattrapage, le cinéma va s’appuyer sur les lettres pour traiter les grands “épisodes historiques comme ceux de Canudos, de l’abolition de l’esclavage, de l’Inconfidência Mineira et des Bandeirantes”. Et ainsi elle se retrouvait avec des auteurs éminents comme Machado de Assis, Aluízio de Azevedo, José Lins do Rego (injustement assez méconnu en France) ou Jorge Amado. L Sylvie Debs fait ressortir, avant tout, le rôle joué par la région du Nordeste où elle a recueillie des documents et effectué une analyse faisant ressortir cette expérience dans le chapitre la “fonction du Nordeste” ainsi que dans l’”émergence du Nordeste” au cinéma. En effet, le Sertão va être soumis à des approches multiples. D’abord en tant que réalité sociale et historique sur laquelle surgissent plusieurs types de discours: l’anthropologique, le littéraire et le cinématographique. Et après cela, l’auteur trace plusieurs paramètres, de façon à juger des mécanismes qui ont amené le Nordeste et le Sertão, à travers le déroulement de l’histoire, à une entité mythique. Voici un rapide aperçu de la richesse et le la nouveauté que ce travail d’analyse nous apporte. Par les documents réunis et décryptés, ainsi que par son point de vue moderne, cet ouvrage vient enrichir le trèsor interprétatif de la culture brésilienne, constituant également une contribution sérieuse au thème de l’identité nationale D. Lacerda * Sylvie Debs, Cinéma et littérature au Brésil, Les mythes du Sertão émergence d’une identité nationale, préf. Paulo António Paranaguá, Paris, L’Harmattan, col. recherches Amériques latines, 2002, 360 p. L’auteur a publié auparavant Patativa do Assaré, São Paulo, Hedra, 2000, et grand LATITUDES n° 20 - mai 2004