Augusto Sobral est né à Lisbonne en 1933.Il entame sa
carrière de dramaturge, en 1963, avec la pièce Les Escaliers,
« puissante dramaturgie d´une certaine jeunesse intellectuelle
combative » (Histoire de la Littérature portugaise) présentée dans la
deuxième Collection de Théâtre, très proche de l´expérimentalisme
formel de Poésie 61 et de la Collection Nouvelle Vague qui depuis
1961 se consacre aux tentatives du nouveau roman.
Gilles Costaz est dramaturge, critique de théâtre, auteur
de nombreuses pièces radiophoniques et d´oeuvres comme Le Vélo à
raquettes et Le Livre de Paris 1900. Il est collaborateur de plusieurs
journaux et revues comme Les Echos, Politis, Zurban et Cadernos (de
la Compagnie de Théâtre d´Almada), et participe á l´émission de radio
Le Masque et la Plume.
Joaquim Benite est metteur en scène et directeur du
Festival d´Almada. Il dirige également la revue de thèâtre Cadernos
et la collection Textos de Almada.
José Monleón est critique, essayiste, dramaturge et
professeur de Théâtre á l´Université de Madrid. Il est aussi directeur
de l´Institut International du Théâtre de la Méditerranée.
José Peixoto est metteur en scène et professeur du
Conservatoire de Théâtre de Lisbonne. Il a fondé, en 1999, avec un
groupe d´acteurs, le Théâtre des Aloés, une compagnie sans lieu
d´ancrage mais qui réside actuellement dans les faubourgs d´Amadora.
Manuel Martinez Mediero est né en 1937 á Badajoz. En tant
que dramaturge, il a gagné deux fois le Prix National de Théâtre (en
1965 avec la piéce La Gaviota y el mar (La Mouette et la mer) et en
1969 avec Espectáculos por el siglo XX (Spectacles pour le XXe siècle ) .
Il a gagné, en 1968, le Prix du Festival de Théâtre de Sitces (Espagne)
et, en 1975, le Prix National de la Critique Espagnole, avec la pièce
Las hermanas de Buffalo Bill (Les Soeurs de Buffalo Bill).
Maria Helena Serôdio, critique et essayiste, est professeur
à la Faculté de Lettres de Lisbonne. Elle est également chercheuse au
Centre d´Etudes de Théâtre pour lequel elle est aussi coordinatrice
scientifique d´un projet de base de données sur le Théâtre au Portugal
et dont l´adresse électronique est www.fl.ul.pt/centro-estudosteatro.htm.
Tiago Rodrigues travaille habituellement avec la compagnie
belge Tg STAN. Né en 1977, á Amadora, il a déjà travaillé à la télévision
dans les programmes Zapping et Portugalmente, entre autres.
Actuellement, il conjugue une activité d´acteur, metteur en scène et
journaliste.
Yan Allegret est né en 1973. Entre 1993 et 1996 il a étudié
le théâtre à l´université de Provence et la philosophie à Montpellier.
Auteur de diverses pièces de théâtre, qu´il met souvent en scène, et
de textes en prose, il a bénéficié de plusieurs bourses de création
attribuées par le Ministère de la Culture français. En mai 2002, il a
été résident á la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon. La même année,
en août, il a participé au festival “Nous n´irons pas á Avignon” avec la
mise en espace Projet Solo.
Colóquio:
A Criação Teatral Face à Desordem
Contemporânea
Festival de Almada
Instituto Internacional de Teatro do Mediterrâneo
Instituto Internacional de Teatro do Mediterrâneo
5 de Julho às 10.00h
Casa da Cerca
Almada
Le créateur de théâtre face au
désordre du monde contemporain
A criação teatral face à desordem
contemporânea
As relações entre o teatro e a guerra estão já
presentes em Os Persas, a primeira tragédia
conhecida da Grécia clássica. E a esse teatro
grego pertencem também uma série de
comédias e tragédias que abordam e julgam as
relações entre Poder e Sociedade, analisadas
sob os mais diversos ângulos. Estamos, pois,
diante de uma velha questão, reformulada em
épocas sucessivas, de acordo com as
circunstâncias.
Parece evidente que os recentes
acontecimentos, que têm como data
emblemática o dia 11 de Setembro de 2001
mas que começaram muito antes e cujo mais
recente episódio foi a ocupação do Iraque —
motivada por razões que não foi possível
provar como válidas —, marcam o início de
uma época na ordem internacional, com
profundas incidências na vida de todas as
sociedades. Não chega falar de Choque de
civilizações, de Globalização, de
conservadorismo religioso e político ou de
imperialismo americano; a sucessão de
acontecimentos de todo o tipo revela um
discurso turbulento e contraditório, assente em
premissas distintas das que existiam antes da
queda do Muro de Berlim ou, inclusive, nos
anos que medeiam entre o fim da União
Soviética e a ascensão de Bushjúnior à
presidência dos Estados Unidos. As Nações
Unidas foram apunhaladas nos Açores e não se
sabe muito bem qual será o destino de um
pensamento que avançava, lentamente e com
numerosos obstáculos, que pugnava por uma
ordem a que presidisse o respeito pelas
diferenças culturais, pela colaboração
internacional e pela extensão do que se
considera como Direitos Humanos. Face ao
aviltamento das causas para os conflitos, a
doutrina da “paz e segurança” impôs uma
interpretação policial da ordem política, que, até
à data, logicamente, não fez senão incrementar
a violência e semear a desconfiança no diálogo.
Determinados comportamentos do Poder, que se
identificavam com o seu carácter democrático,
sofreram um retrocesso. E às manifestações
anti-globalização seguiram-se, durante os meses
de Fevereiro e Março do presente ano, em várias
cidades do Mundo, os protestos de milhões de
cidadãos que não aceitavam as razões, logo
evidenciadas como inexistentes, da ocupação do
Iraque. Qual há-de ser a resposta do criador
teatral, como expressão da existência pessoal e
da realidade social, a este estado de coisas?
Fica de pé, naturalmente, a solidariedade para
com os que sofrem a violência, na guerra ou na
desordem económica quotidiana. Mas a situação
é diferente, e afecta também as relações do
próprio teatro com o Poder, inclusivamente
quando este se qualifica como democrático e em
sintonia com o conjunto da sociedade, hoje
submetida à manipulação da informação. Num
plano estritamente moral, nada mudou para o
autor. Os seus compromissos são os mesmos.
Qual é o lugar do autor nesta nova realidade?
Que fazer para não sentir que este se extravia
em caminhos que pertencem ao passado, para
reivindicar a sua liberdade sem se afogar no seu
próprio labirinto? Onde, e como fazer um teatro
do nosso tempo?
José Monleón
(Director do Instituto Internacional de Teatro do
Mediterrâneo)
Les relations entre le théâtre et la guerre sont
déjà présentes dans Les Perses, la première
tragédie connue de la Gréce antique.
De ce théâtre grec, relèvent également une série
de comédies et de tragédies qui traitent et
jugent les relations entre Pouvoir et Société.
Nous sommes bien sûr devant une question
ancienne, reformulée selon les époques et les
circonstances.
Il semble évident que les derniers événements,
dont la date emblématique est le 11 septembre
2001 mais qui ont commencé bien avant et dont
l´épisode le plus récent a été l´occupation de
l´Irak – pour des raisons dont la validité n´a pu
être démontrée –, marquent le début d´une
période dans l´ordre international, avec des
conséquences profondes dans la vie de toutes
les sociétés. Il ne suffit pas de parler de « choc
des civilisations », de mondialisation,
d´intégrisme religieux et politique ou
d´impérialisme américain, l´accumulation de ce
type d´événements révèle un discours turbulent
et contradictoire, basé sur des concepts distincts
de ceux qui existaient avant la chute du Mur de
Berlin, ou même, durant les années de transition
entre la fin de l´Union soviétique et l´ascension
de Bush junior à la présidence.
Les Nations Unies ont été poignardées aux
Açores, et l´on ne sait pas très bien quel sera
l´avenir d´une réflexion qui avançait lentement
et affrontait de nombreux obstacles mais
cherchait á articuler un ordre du monde basé sur
le respect et les différences culturelles, la
collaboration internationale et l´extension des
droits humains.
Face à l´indécente transformation des causes
des conflits, la doctrine de “la paix et la sécurité”
a imposé une interprétation policiére du
champ politique, qui jusqu´à aujourd´hui a
seulement accentué la violence et introduit la
méfiance dans le dialogue.
Certains comportements du pouvoir,
caractérisés par leur caractére démocratique,
ont marqué un retour en arrière.
Et aux manifestations anti-mondialisation se
sont succédé, durant les mois de février et
mars de cette année, dans de nombreuses
villes du monde, des protestations de millions
de citoyens qui n´acceptaient pas les raisons,
immédiatement perçues comme inexistantes,
de l’occupation de l’Irak. Quelle va être la
réponse du créateur de théâtre pour
exprimer une existence personnelle et celle
de la réalité sociale de son époque ?
Reste posée, naturellement, la solidarité avec
ceux qui souffrent de la violence, de la
guerre, du désordre économique quotidien.
Mais la situation est différente et affecte aussi
directement les relations du théâtre avec le
Pouvoir, même lorsqu´il se qualifie de
démocratique, et avec l´ensemble de la
société, aujourd´hui soumise á la manipulation de l´information. Sur un plan strictement
moral, rien n´a changé pour l´auteur. Ses
devoirs sont les mêmes. Mais quelle est sa
place dans cette nouvelle réalité ? Que faire
pour ne pas avoir le sentiment que l´on
s´égare dans des chemins qui appartiennent
au passé, pour revendiquer sa liberté sans se
noyer dans son propre labyrinthe ?
Où et comment faire un théâtre de notre
temps ?
José Monleón
(Directeur de l´Institut International de
Théâtre de la Méditerranée)
Download

Colóquio: A Criação Teatral Face à Desordem Contemporânea