enrique Rosa, Président de la République de Guinée Bissau / Carta aberta ao Senhor Henrique Rosa, Pres
Extrait du Mouvement mondial des droits humains
https://www.fidh.org/fr/regions/afrique/Guinee-Bissau,65/Lettre-ouverte-a-l-attention-de-M,809
Guinée-Bissau/Guiné-Bissau
Lettre ouverte à l'attention de
M. Henrique Rosa, Président
de la République de Guinée
Bissau / Carta aberta ao
Senhor Henrique Rosa,
Date de mise en ligne : mardi 30 mars 2004
Presidente da Republica da
Description :
Guiné-Bissau
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme a été informé de l'arrestation, le 18 mars 2004, de M. Joao Vaz Mane, Vice-Président de
la Liga Guineense dos Direitos Humanos (LGDH), organisation de défense des droits de l'Homme de Guinée Bissau. M. Joao Vaz Mane a été arrêté dans les
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- dans une émission radiodiffusée de la LGDH une
locaux de la LGDH, sur ordre du Commissaire général
de la police,
M. Bitchofla
Na Fafe,
après avoir dénoncé
bavure policière ayant entraîné de graves blessures sur la personne d'un jeune homme. Ses vêtements ont été arrachés lors de son arrestation.
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Monsieur le Président,
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, programme conjoint de la Fédération
internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a été
informé de l'arrestation, le 18 mars 2004, de M. Joao Vaz Mane, Vice-Président de la Liga Guineense dos Direitos
Humanos (LGDH), organisation de défense des droits de l'Homme de Guinée Bissau. M. Joao Vaz Mane a été
arrêté dans les locaux de la LGDH, sur ordre du Commissaire général de la police, M. Bitchofla Na Fafe, après avoir
dénoncé dans une émission radiodiffusée de la LGDH une bavure policière ayant entraîné de graves blessures sur la
personne d'un jeune homme. Ses vêtements ont été arrachés lors de son arrestation.
Après son arrestation, Joao Vaz Mane a été conduit sur le lieu d'un meurtre commis la veille, et a été présenté par la
police à la population comme l'auteur du crime. Plusieurs personnes se sont précipitées pour le frapper, avant que
d'autres ne le reconnaissent comme étant Vice-président de la LGDH et arrêtent le lynchage.
M. Joao Vaz Mane a ensuite été conduit au commissariat principal de la police « Segunda Esquadra » et a été
insulté et menacé de mort par les forces de l'ordre pendant 5 heures avant d'être libéré.
L'Observatoire exprime son inquiétude quant aux atteintes à l'intégrité physique et psychologique subies par M. Joao
Vaz Mane. L'Observatoire note que ces actes participent d'une stratégie de musellement de toute critique à
l'encontre du pouvoir, et particulièrement de la police, qui s'est accentuée depuis le coup d'Etat de septembre 2003
et l'arrivée au pouvoir des militaires. L'Observatoire rappelle les menaces portées par le Commissaire général de la
police M. Bitchofla Na Fafé à l'encontre de M. Joao Vaz Mane en juillet 2003, l'accusant notamment de communiquer
de fausses informations, alors qu'il dénonçait des agissements criminels de certains agents de la police.
Ces faits portent atteinte à l'article 6 (b) de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de
l'Homme, qui dispose que " Chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres [...] conformément
aux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme et autres instruments internationaux applicables, de
publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de
l'homme et toutes les libertés fondamentales".
L'Observatoire prie les autorités bissau-guinéennes de :
garantir l'intégrité physique et psychologique de Monsieur Joao Vaz Mane et mettre un terme à toute forme de
harcèlement à son encontre en raison de son activité en faveur des droits de l'Homme ;
se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme et plus particulièrement
à son article 1, qui dispose que "chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres, de promouvoir la
protection et la réalisation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international"
et son article 6(b) précité ;
plus généralement, se conformer aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de
l'Homme liant la Guinée Bissau.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de notre plus haute considération.
Sidiki KABA Président de la FIDH Eric Sottas Directeur de l'OMCT
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Post-scriptum :
Senhor Presidente,
O Observatório para a protecção dos defensores dos direitos do Homem, programa conjunto da Federação Internacional das Ligas dos direitos
do Homem (FIDH) e da Organização Mundial Contra a Tortura (OMCT) foi informado da detenção, no dia 8 de Março de 2004, do Senhor João
Vaz Mané, Vice-presidente da Liga Guineense dos Direitos Humanos (LGDH), organização da defesa dos direitos do Homem da Guiné-Bissau. O
Senhor Vaz Mané, foi detido na Sede da Liga a mando do Comissário Geral da Policia, o Senhor Bitchofla Na Fafe, depois deste ter denunciado
numa emissão radiodifundida da LGDH um abuso de autoridade por parte dum agente da policia que causou ferimentos graves a um jovem. No
momento da sua detenção o Senhor Vaz Mané não resistiu e portanto a sua roupa ficou rasgada pela violência das forças da ordem.
Depois da sua detenção, o Senhor Vaz Mané foi conduzido a um local onde na véspera tinha sido cometido um crime, e foi apresentado a
população como sendo o autor do referido crime. Muitas pessoas com nervos avançaram para o bater mas felizmente alguns o reconheceram a
tempo e informaram os outros que é o Vice-presidente da Liga e não o autor do crime, escapando assim a linchada.
O Senhor João Vaz Mané foi em seguida conduzido ao Comissariado da Policia da « Segunda Esquadra » onde foi insultado e ameaçado de
morte por parte das forças de ordem durante 5 horas de tempo antes de ser libertado.
O Observatório exprime a sua preocupação relativa aos ataques a integridade física e psicológica sofridos pelo Senhor João Vaz Mané. O
observatório nota que esses ataques fazem parte duma estratégia para fazer calar toda a critica contra o poder, e particularmente contra a
policia, que tem aumentado desde o golpe de Estado de Setembro de 2003 e da chegada ao poder dos militares. O Observatório recorda as
ameaças dirigidas por parte do Comissário Geral da Policia , o Senhor Bitchofla Na Fafe, contra o Senhor João Vaz Mané em Julho de 2003.
acusando-o sobretudo de comunicar as falsas informações, apesar de ele estar a denunciar as atitudes criminais de certos agentes da policia.
Estes factos estão em violação do artigo 6 (b) da Declaração das Nações Unidas relativa aos defensores dos direitos do Homem que afirma que "
Cada um tem o direito, individualmente ou em associação com outros (...) segundo os instrumentos internacionais aplicáveis, de publicar,
comunicar outrem ou transmitir livremente as ideias, informações e conhecimentos sobre todos os direitos do Homem e todas as liberdades
fundamentais
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