COLLECTION JORGE DE BRITO Hommage à Jorge de Brito Tribute to Jorge de Brito Samedi 22 octobre 2011 2 - TA J A N TA J A N - 3 Jorge de Brito par Pedro Leitão, 1983 4 - TA J A N TA J A N - 5 H o m m a ge à J o rge d e B r i to Tr i b u te to J o rg e d e B r i to S a m e d i 2 2 o c t o b re 2 0 1 1 à 1 9 h Espace Tajan 37 rue des Mathurins 75008 Paris Exposition partielle Bruxelles - Hôtel Frison / Maison Anna Heylen Rue Lebeau, 37 - 1000 Bruxelles Mardi 4 octobre de 18h à 21h Mercredi 5 octobre de 10h à 19h Exposition publique Paris - Espace Tajan 37, rue des Mathurins - 75008 Paris - T. +33 1 53 30 30 30 Mardi 11 octobre de 14h à 18h Du mercredi 12 au vendredi 21 octobre de 10h à 18h Ouvert les samedi 15 et dimanche 16 octobre de 11h à 18h Nocturne le jeudi 20 octobre jusqu’à 21h Samedi 22 octobre de 11h à 14h Directeurs des départements Art Contemporain - Julie Ralli Arts d’Asie - Déborah Teboul Art Impressionniste et Moderne - Anne Perret Mobilier et Objets d'Art des XVIIe, XVIIIe et XIXe Siècles - Elsa Kozlowski Tableaux Anciens et du XIXe Siècle - Thaddée Prate Consultez nos catalogues et laissez vos ordres d’achats sur notre site internet www.tajan.com View catalogues and leave bids online at www.tajan.com Constats d’état disponibles sur demande - Condition reports available on request Commissaires-priseurs habilités : Elsa Kozlowski - Elsa Marie-Saint Germain - Cédric Melado - Pierre-Alban Vinquant La vente est soumise aux conditions générales imprimées en fin de catalogue. Les photographies du catalogue n’ont pas de valeur contractuelle TAJAN S.A. Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères publiques - Société Anonyme agréée en date du 7 novembre 2001 sous le n°2001-006. N° RCS Paris B 398 182 295 6 - TA J A N DéPArTEMENTS ET SErViCES - DEPArTMENTS AND SErViCES ArT D’APrÈS-GUErrE ET CONTEMPOrAiN POST WAr AND CONTEMPOrArY ArT Julie ralli Directeur +33 1 53 30 30 55 [email protected] Paul-Arnaud Parsy Spécialiste +33 1 53 30 30 32 [email protected] MOBiLiEr ET OBJETS D’ArT DES XViiE, XViiiE ET XiXE SiÈCLES 17Th, 18Th & 19Th CENTUrY FUrNiTUrE AND WOrKS OF ArT Elsa Kozlowski Directeur +33 1 53 30 30 39 [email protected] Clémence Artur Spécialiste +33 1 53 30 30 84 [email protected] ArTS D'ASiE ASiAN ArTS Déborah Teboul Directeur +33 1 53 30 30 57 [email protected] Cédric Melado Spécialiste +33 1 53 30 30 83 [email protected] Pierre-Alban Vinquant Spécialiste +33 1 53 30 30 79 [email protected] Expert : Aymeric de Villelume 17 rue Pétrarque - 75017 Paris +33 1 56 28 04 12 [email protected] Experts : Pierre Ansas et Anne Papillon d’Alton 9 boulevard Montmartre - 75002 Paris +33 1 42 60 88 25 [email protected] OrDrES D’AChAT ET ENChÈrES TéLéPhONiQUES/SErViCE CLiENTS ABSENTEE BiDS AND TELEPhONE BiDS CLiENT SErViCE Christine Freeland +33 1 53 30 30 61 [email protected] ArT iMPrESSiONNiSTE ET MODErNE iMPrESSiONiST AND MODErN ArT Anne Perret Directeur +33 1 53 30 31 06 [email protected] Caroline Cohn Spécialiste +33 1 53 30 31 07 [email protected] TABLEAUX ANCiENS ET DU XiXE SiÈCLE OLD MASTEr AND 19Th CENTUrY PAiNTiNGS Thaddée Prate Directeur +33 1 53 30 30 47 [email protected] Claudia Mercier Spécialiste +33 1 53 30 31 04 [email protected] rÈGLEMENT PAYMENT Philippe Lapasset +33 1 53 30 31 12 [email protected] TrANSPOrT/ENTrEPOSAGE ET rETrAiT DES AChATS ShiPPiNG/STOrAGE AND LOT COLLECTiON Vincent Dagot +33 1 53 30 30 78 [email protected] VENTE EN LiGNE LiVE AUCTiON romain Monteaux-Sarmiento +33 1 53 30 30 68 [email protected] Experts : Cabinet Turquin 69 rue Sainte-Anne - 75002 Paris +33 1 47 03 48 78 [email protected] 8 - TA J A N TA J A N - 9 SOMMAIRE - CONTENTS 1 0 - TA J A N 7 INFORMATIONS GÉNÉRALES AUCTION INFORMATION 9 DÉPARTEMENTS ET SERVICES DEPARTMENTS AND SERVICES 12 JORGE DE BRITO, PORTRAIT D’UN COLLECTIONNEUR JORGE DE BRITO, PORTRAIT OF A COLLECTOR 16 ARTS D’ASIE ASIAN ARTS 36 TABLEAUX ANCIENS ET DU XIXE SIÈCLE OLD MASTER AND 19TH CENTURY PAINTINGS 46 MOBILIER ET OBJETS D’ART FURNITURE AND WORKS OF ART 54 ART MODERNE MODERN ART 70 ART D’APRÈS-GUERRE ET CONTEMPORAIN POST WAR AND CONTEMPORARY ART 138 CONDITIONS DE VENTE CONDITIONS OF SALE 143 ORDRES D’ACHAT ET ENCHÈRES TÉLÉPHONIQUES ABSENTEE BIDS AND TELEPHONE BIDS TA J A N - 1 1 tout en préparant sa candidature à la présidence du club sportif du Benfica de Lisbonne. A la même époque, il négocie avec la Fondation Calouste Gulbenkian la vente d’une partie de sa collection d'art portugais et vend plusieurs œuvres d'artistes internationaux pour faire face aux difficultés financières. Il conserve cependant une collection de grande qualité. On y compte des œuvres de Vieira da Silva qu’il laisse en dépôt à la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva lorsque celle-ci est constituée en 1994. Jorge de Brito continuera à vendre des pièces de sa collection jusqu’à son décès en 2006. Il veillera cependant à conserver les œuvres qu’il considère comme les meilleures ou celles auxquelles il est le plus attaché. La collection de Jorge de Brito comportait six sections : mobilier, porcelaine chinoise, argenterie portugaise, livres, monnaies et peinture. Les cinq premières résultent directement de l’apprentissage auprès de son père expert, en contact avec les principaux antiquaires de l’époque. Ses choix se portaient essentiellement sur des objets uniques, de grande qualité, avec une préférence pour ceux qui avait un lien avec le Portugal. d’œuvres d’artistes portugais. Selon Maria Arlete Alves da Silva, directrice de la Galerie 111 à Lisbonne, « Jorge de Brito est le moteur du développement des arts au Portugal ». L’idée de Jorge de Brito était de tracer une histoire de la peinture portugaise avec pour lignes de force l'accumulation et la valorisation des œuvres de la première génération moderniste portugaise. Sa collection était notamment constituée d’œuvres d’Amadeo de Souza-Cardoso et de grands peintres contemporains tels que Júlio Pomar et Vieira da Silva. Les acquisitions de peinture internationale, capables de conférer un prestige supplémentaire à la collection, portaient essentiellement sur le XXème siècle avec des œuvres de Robert et Sonia Delaunay, Dufy, Ernst, Magritte, Poliakoff, Chagall, Klee, Giacometti et Picasso. Jorge de Brito était connu comme collectionneur non seulement au Portugal mais aussi à l'étranger. Quelques années plus tard, la collection de Jorge de Brito devient un élément fondamental de la constitution de la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva (FASVS). Il négocie en 1994 avec Sommer Ribeiro un prêt à la FASVS à la demande de Mário Soares. La directrice du Musée de la FASVS, Marina Bairrão Ruivo, raconte que Jorge de Brito « voulait parfois avoir certaines œuvres chez lui et en laisser d’autres en dépôt. Il était d’une très grande générosité en raison de l’amitié qui le liait à José Sommer Ribeiro, le premier directeur de la fondation. Dans le fond, c’est avec lui qu’a été conclu cet accord de dépôt ». La politique d'acquisition de Jorge de Brito, qui a commencé dans les années 40 et s’est systématisée entre la fin des années 60 et la révolution de 1974, a permis la restauration d'un ensemble d'œuvres en danger. Elle les a également valorisées en dynamisant un marché léthargique et en créant un ensemble cohérent susceptible de dessiner un panorama de l’art portugais depuis 150 ans. En ce sens, la collection de Jorge de Brito a marqué l’histoire de l’art au Portugal. C'est dans la peinture que l'action de Jorge Brito se révèle la plus réfléchie. Cet ensemble comptait plus de 3000 pièces, y compris des dessins, selon quatre axes : peinture baroque, peinture naturaliste portugaise, peinture moderniste portugaise et peinture internationale. a collection que Jorge de Brito a constituée tout au long de sa vie est l’une des plus importantes collections privées portugaise. Elle est un objet d'étude incontournable pour l'histoire de l'art portugais. C'est grâce à elle que le Centre d'Art Moderne de la Fondation Calouste Gulbenkian a pu présenter en 1983 lors de son inauguration un fonds permettant de mieux comprendre l'art portugais du XXème siècle. C’est aussi grâce à elle que la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva a pu ouvrir ses portes quelques années plus tard à Lisbonne avec un ensemble d'œuvres d'une importance incontestable. L Jorge de Brito est né à Lisbonne en 1927. A 18 ans, encore lycéen, il annonce à son père qu’il souhaite commencer à travailler. Il entre alors dans la vie active comme employé de banque. De 1950 à la révolution des œillets en 1974, il accède aux plus hautes responsabilités dans les banques pour lesquelles il travaille et acquiert progressivement des établissements bancaires, industriels et financiers qu’il transforme et modernise. A l’aube de la cinquantaine, il est propriétaire d’un ensemble de sociétés de produits réfractaires, de tourisme et de produits agricoles et contrôle également une compagnie d’assurance. Avec la révolution de 1974, il connaît des temps difficiles. Libéré après plusieurs mois de détention, il s’établit à Paris et ne retourne au Portugal qu’au début des années 80. Il renégocie alors ses dettes avec l'État et reprend les affaires 1 2 - TA J A N Jorge de Brito a commencé tôt à acheter des œuvres. Il avait la passion des objets et possédait un goût très sûr. C'était lui qui organisait tout à la maison et il disposait judicieusement ses œuvres. Marina Bairrão Ruivo, directrice du Musée de la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, témoigne : « chez Jorge de Brito il y avait des tableaux partout et il savait exactement où se trouvait quoi. Chaque objet avait son endroit ; rien n’était laissé au hasard. C'était une personne dotée d’une intuition rarissime, en plus du sens de l’argent, pour s’entourer de ce qu’il y avait de mieux et, même dans les périodes difficiles, quand il a vendu des œuvres, il a gardé les meilleures ». Initialement il achète à tempérament, souvent en négociant directement avec les artistes, ou selon les opportunités ou les disponibilités. Jusqu'aux années 60, il n'existe pas au Portugal de marché de l'art établi. Son avènement apparent à partir de la fin de cette décennie se révèle fragile. Dans la première partie du XXème siècle, les expositions donnent rarement lieu à des ventes. Les artistes ne peuvent compter que sur leur capacité à vendre sur les circuits alternatifs ou à l’étranger. Par ailleurs le marché n’est pas favorisé par les régimes politiques en place qui considèrent l’activité artistique comme subversive. C'est dans ce contexte que Jorge de Brito, à partir de la fin des années 60, se lance dans une intense activité d'acquisition TA J A N - 1 3 companies, in addition to running an insurance agency. During the Carnation Revolution in 1974, he was detained for several months, after which he moved to Paris. Jorge de Brito returned to Portugal in the early 1980s. He renegotiated his debt with the state and resumed business while applying for a job as president at the Benfica Sports Club in Lisbon. At the same time, he negotiated the sale of a portion of his collection of Portuguese art to the Calouste Gulbenkian Foundation, and sold several pieces of international art in order to address his financial difficulties. Despite these losses, Jorge de Brito managed to maintain an impressive collection, with many works by Maria Helena Vieira da Silva, works that eventually took up residence at the Arpad Szenes-Vieira da Silva Foundation. Although Jorge de Brito continued selling parts of his collection until his death in 2006, he made sure to hold onto the works he deemed most important, as well as the works that mattered most to him. he Jorge de Brito collection is probably one of the most important Portuguese private collections of the late 20th century. At the inauguration of the Calouste Gulbenkian Foundation’s Centro de Arte Moderna in 1983, Jorge de Brito contributed a series of works that provided a comprehensive overview of the history of 20th century Portuguese art. A few years later, the Arpad Szenes-Vieira da Silva Foundation was launched in Lisbon with an equally important set of artworks that Jorge de Brito provided. Painting was clearly Jorge de Brito’s passion: The collection contains more than 3,000 items, including drawings, with a focus on Portuguese naturalist and modernist painting. Although painting is clearly the cornerstone of the collection, Jorge de Brito also collected Chinese porcelain, Portuguese silverware, books and coins. He invested in unique, high-quality objects, with a preference for items connected to Portugal. This approach was clearly inspired by Jorge de Brito’s father, who maintained strong ties to the antiques dealers of his day. Jorge de Brito’s taste was specific and highly developed—he was very particular about how his works were displayed at home. According to Marina Bairrão Ruivo, Director of the Arpad Szenes-Vieira da Silva Foundation, “He knew exactly what was where. Every single thing had its place; nothing was random. He was someone who instinctively knew how to surround himself with the best work, managing to hold onto it even when in financial straits.” Jorge de Brito was born in Lisbon in 1927. At 18, he entered professional life as a bank clerk, and spent the next quarter century acquiring banking, industrial and other financial entities that he then transformed and modernized. By the time he turned 50, Jorge de Brito owned and oversaw a number of Portugal’s art market did not develop until the 1960s, as the country’s harsh political regimes believed art threatened their stability. More often than not, exhibitions in the early part of the century failed to produce sales. To Maria Arlete Alves da Silva, the director of Gallery 111 in Lisbon, “Jorge de Brito is the dri- T 1 4 - TA J A N ving force behind the development of the arts in Portugal.” Initially, Jorge de Brito bought on instalment plans, often negotiating directly with artists. He wanted to accumulate a body of work that reflected a history of Portuguese painting, and he was among the first to champion the Portuguese modernists, including Amadeo de Souza-Cardoso, Júlio Pomar and Maria Helena Vieira da Silva. To add to his collection’s international prestige, Jorge de Brito also acquired work by Robert and Sonia Delaunay, Raoul Dufy, Max Ernst, René Magritte, Serge Poliakoff, Marc Chagall, Paul Klee, Alberto Giacometti and Pablo Picasso. In 1994, art from Jorge de Brito’s collection became the foundation for the Arpad Szenes-Vieira da Silva Foundation (FASVS). Mãrio Soares, the president of Portugal at the time, requested that Jorge de Brito and José Sommer Ribeiro arrange for Jorge de Brito to loan a number of works to FASVS. The current director of the FASVS, Marina Bairrão Ruivo, says of Jorge de Brito, “sometimes he wanted to have some at his home and to leave others on deposit. He had an enormous generosity, for a very particular reason: his friendship with José Sommer Ribeiro, the first director of the foundation. Actually, it is with him that this deposit agreement has been made.” To a certain extent, Jorge de Brito’s interest and investment in art helped reinvigorate an otherwise lethargic market, and allowed for the preservation of endangered works. His collection provides a comprehensive overview of the last century and a half of Portuguese art. In amassing this incredibly impressive collection, Jorge de Brito has created an enduring legacy. TA J A N - 1 5 1 - STATUE DE DIGNITAIRE EN TERRE CUITE À GLAÇURE SANCAI Représenté en pied, reposant sur une terrasse naturaliste, les mains jointes sur la poitrine, vêtu d'une jupe ceinturée à la taille, le visage grave, la bouche encadrée par une barbichette et une moustache, le regard menaçant, le front ceint d'un diadème et la coiffe ornée d'un phénix. Chine, dynastie Tang (618-907) 1 6 - TA J A N 2 - TÊTE DE LA DÉESSE GUANYIN EN PISÉ POLYCHROME Le visage plein, l'expression emprunte de sérénité, la bouche ourlée légèrement souriante, les yeux incrustés entrouverts, les arcades sourcilières finement saillantes et surmontées de l'urnâ, les lobes d'oreilles allongés, l'opulente chevelure, retenue par une tiare décorée de rosaces et réunie en un haut chignon. Chine, dynastie Yuan (1279-1368) HAUT. 87 CM (34¼ IN.) HAUT. 29 CM (11⅜ IN.) 5 000/7 000 € 6 000/8 000 € A sancai-glazed pottery figure of a dignitary China, Tang Dynasty (618-907) A Guanyin goddess head in rammed earth China, Yuan Dynasty (1279-1368) TA J A N - 1 7 3 - VASE EN PORCELAINE CÉLADON 4 - VASE MAILLET EN PORCELAINE CÉLADON 5 - PLAT EN PORCELAINE DE LA FAMILLE VERTE À base cintrée, haute épaule marquée et haut col large évasé à l'ouverture à décor incisé sous couverte de rinceaux et pivoines sur la panse et le col, quatre bagues en relief soulignant le pavillon et des panneaux verticaux étroits surmontant la base. Chine, dynastie Ming, XVIe siècle Monté sur un petit pied, à panse quasi cylindrique, haute épaule marquée, col droit terminé par une bande formant rebord. La panse à décor moulé de rinceaux et fleurs de lotus, des panneaux de lotus en partie inférieure. L'épaule ornée d'une frise de ruyi. Le col décoré de feuilles de bananier. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) De contour circulaire, sur petit talon. Le bassin accueillant une réserve circulaire décorée d'un panier fleuri et d'où rayonnent des cartouches en pétales à motifs de rameaux de fleurs. Le bord souligné d'une large bande ornée de huit médaillons accueillant un des huit emblèmes bouddhiques (ba ji xiang) sur fond de croisillons et semis floral. Sur la paroi extérieure : huit réserves à décor floral sur fond de croisillons verts. Marque à la feuille logée dans un double-cercle émaillé en bleu de cobalt sous la base. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) HAUT. 41 CM (16⅛ IN.) 8 000/12 000 € HAUT. 42 CM (16½ IN.) 8 000/12 000 € DIAM. 51 CM (20 IN.) 3 000/5 000 € An incised celadon-glazed vase China, Ming Dynasty, 16th century 1 8 - TA J A N A celadon-glazed moulded vase China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) A famille verte porcelain dish China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) TA J A N - 1 9 6 - FONTAINE COUVERTE CÔTELÉE EN PORCELAINE DE LA FAMILLE VERTE 7 - BASSIN EN PORCELAINE DE LA FAMILLE VERTE La panse piriforme fixée à une platine sommée de deux poissonsdragons et décorée d'un couple de faisans perché sur des branches de prunus en fleurs s'élevant de roches percées. La partie inférieure ornée de deux médaillons circulaires accueillant phénix et chrysanthèmes et d'un masque en relief formant déversoir sur fond d'un motif nid d'abeilles. La partie supérieure de la panse ornée de trois médaillons circulaires accueillant un papillon sur fond de motif nid d'abeilles. Le couvercle, à bouton lotiforme, émaillé de rameaux de prunus en fleurs. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) De forme ovale, la paroi côtelée, reposant sur un petit talon, le bassin décoré d'un paysage de roches percées fleuries de pivoines, d'orchidées et de chrysanthèmes et animé d'oiseaux, le marli souligné de deux filets noirs, l'aile ornée de quatre oiseaux voletant au voisinage ou perchés alternativement sur des branches de chrysanthème, prunus et pivoinier, les bords intérieur et extérieur émaillés d'une large frise accueillant cinq réserves occupées par des poissons nageant parmi des plantes aquatiques sur fond de chrysanthèmes et feuillage, la partie inférieure de la paroi extérieure à décor de rameaux de chrysanthème et grenadier. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) HAUT. 46 CM (18 IN.) 3 000/5 000 € LONG. 42 - LARG. 33,5 - HAUT. 11 CM (16½ X 13 X 4¼ IN.) 8 - PLAT EN PORCELAINE DE LA FAMILLE VERTE De contour circulaire, sur petit talon. Le bassin accueillant une réserve lotiforme décorée de deux qilin et d'où rayonnent des cartouches en pétales à motifs, sur le premier registre, de huit animaux, et, sur le deuxième registre, de vases accueillant des compositions florales et de rameaux fleuris. Le bord souligné d'une bande ornée de huit médaillons ornés de papillons sur fond de damiers. Sur la paroi extérieure : une bande à décor de fleurs grises et brunes sur fond vert. Marque à la feuille logée dans un double-cercle émaillé en bleu de cobalt sous la base. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) DIAM. 51 CM (20 IN.) 10 000/15 000 € A famille verte porcelain dish China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) 3 000/5 000 € A famille verte porcelain fountain China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) 2 0 - TA J A N A famille verte porcelain basin China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) TA J A N - 2 1 9 - JARRE BALUSTRE EN PORCELAINE DANS LE STYLE DE LA FAMILLE VERTE 10 - PLAT CREUX EN PORCELAINE DE LA FAMILLE VERTE La base cintrée, la haute épaule renflée et le large col court. La panse à décor de trois qilin volant au-dessus de flots tourbillonnants d'où jaillissent des carpes et sur lesquels flottent des fleurs de lotus, le ciel parcouru d'éclairs sur fond d'émail noir. La partie supérieure de la panse à décor de quatre réserves accueillant quatre objets précieux sur fond de croisillons. La partie inférieure de la panse décorée de panneaux de lotus. Le col à décor d'une frise de grecques sur fond vert. Marque apocryphe de l'empereur Kangxi logée dans un double-cercle émaillé en bleu de cobalt sous la base. Chine, dynastie Qing, XIXe siècle De forme circulaire, reposant sur un petit talon, le bassin décoré de trois daims (lu) à robe tachetée couchés dans une prairie, deux chauves-souris rouges volant au-dessus d'eux, l'aile ornée de cinq réserves accueillant des rameaux fleuris sur fond de croisillons, la paroi extérieure peinte de flots écumants survolés par neuf chauves-souris rouges. La base laissée en biscuit. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) HAUT. 27 CM (10½ IN.) 3 000/5 000 € DIAM. 37 CM (14½ IN.) 12 000/18 000 € A famille verte porcelain dish China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) A famille verte style vase China, Qing Dynasty, 19th century 2 2 - TA J A N TA J A N - 2 3 11 - PLAT EN PORCELAINE BLEU POUDRÉ De forme circulaire, reposant sur un petit talon, le bassin décoré de rinceaux et pivoine enserrés dans un médaillon à panneaux rayonnants, l'aile ornée de lambrequins en forme de ruyi, accueillant rinceaux et fleurs, et gerbes de fleurs, le bord souligné d'une large frise comportant cinq cartouches abritant chacun un objet précieux sur fond d'un treillage. Deux cercles émaillés en bleu de cobalt sous la base. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) DIAM. 52 CM (20½ IN.) 2 000/4 000 € A gilt-decorated powder-blue ground dish China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) 12 - JARRE BALUSTRE COUVERTE EN PORCELAINE BLEU POUDRÉ 13 - PAIRE DE VASES BALUSTRES COUVERTS EN PORCELAINE ÉMAILLÉE ET DORÉE À base cintrée, haute épaule renflée, large col court et couvercle bombé à bouton de préhension lotiforme à décor à l'or sur fond bleu poudré. Sur le couvercle et sur la panse : appareillage de réserves polylobées accueillant des paysages animés de personnages et construits de pagodes et de pavillons, rameaux de prunus et de lotus en fleurs et vases recevant des compositions florales. Sur le col : paysage maritime continu et construit d'un pavillon. À la base : large frise de rinceaux et fleurs de lotus. Chine, dynastie Qing, période Kangxi (1662-1722) Reposant sur un piédouche à cannelures rayonnantes et décor de baguettes rubanées, la base du vase cintrée, à haute épaule renflée et à décor moulé en relief de feuilles de bananier, draperies nouées, branches de rosier et à décor émaillé en bleu de cobalt sous couverte et doré de rameaux de pivoinier et papillons. Le couvercle, à bouton de préhension en forme d'artichaut, orné de cannelures rayonnantes, une frise de nuées à l'or sur fond bleu courant le long du bord. Chine, dynastie Qing, période Qianlong, vers 1770 HAUT. 62 CM (24¼ IN.) HAUT. 42 CM (16½ IN.) 6 000/8 000 € 15 000/20 000€ A gilt-decorated powder-blue ground jar and cover China, Qing Dynasty, Kangxi period (1662-1722) A pair of blue and white gilt-decorated baluster vases and covers China, Qing Dynasty, Qianlong period, circa 1770 Œuvre en rapport Notre paire de vases est à rapprocher d'un modèle conservé à la fondation Ricardo do Espírito Santo Silva (Lisbonne). rojetée dès 1626 et opérationnelle à partir de 1731, la Compagnie suédoise des Indes orientales connut son apogée au milieu du XVIIIe siècle. Les modèles des pièces de forme dont elle assurait l'importation en Europe étaient conçus par la manufacture de Marieberg, fondée près de Stockholm en 1758, puis expédiés et copiés scrupuleusement en Chine. Certains modèles de vases en forme d'urnes, à rapprocher des nôtres, connurent un tel succès que le modèle fut produit pendant plus de vingt-cinq ans. P onceptualized since 1626 and operational from 1731, the Swedish East India Company saw its heyday in the middle of the 18th century. The models of the chinaware it imported to Europe were designed by the manufacture of Marieberg, founded near Stockholm in 1758, then shipped to China where they were scrupulously copied. Some types of urn-shaped jars, like ours, had such a success that the models were consequently reproduced for more than twenty-five years after. C Bibliographie Michel Beurdeley, Porcelaines de la Compagnie des Indes, Office du Livre, Fribourg et Société Française du Livre, Paris, 1974, notre paire de vases à rapprocher du vase reproduit fig. 85 page 122 2 4 - TA J A N TA J A N - 2 5 14 - PAIRE DE CAISSES À FLEURS EN PORCELAINE DE LA FAMILLE ROSE De forme parallélépipédique, reposant sur une terrasse carrée débordante à gorge cantonnée de quatre lions. La terrasse à décor de fleurs de lotus sur fond nid d'abeilles. Les parois extérieures émaillées d'un décor de musiciens - luthistes, hautboïstes et violistes - et d'une galante assemblée, vêtue à la mode occidentale et dégustant du thé, dans des encadrements floraux polychromes. Le bord souligné d'une frise de rinceaux et lotus sur fond rouge de fer. Chine, dynastie Qing, fin de la période Yongzheng - début de la période Qianlong, vers 1735 LONG. 30 - LARG. 30 - HAUT. 18 CM (11¾ X 11¾ X 7 IN.) 50 000/60 000 € A pair of famille rose and gilt-decorated porcelain flower boxes China, Qing Dynasty, end of the Yongzheng period, beginning of the Qianlong period, circa 1735 2 6 - TA J A N Œuvres en rapport Notre paire de caisses à fleurs est à rapprocher d'un modèle conservé au Winterthur Museum (USA) et d’un autre modèle présenté en vente, le 4 août 2009, par Marc-Arthur Kohn (Cannes, Intercontinental-Carlton). Bibliographie François et Nicole Hervouët et Yves Bruneau, La porcelaine des Compagnies des Indes à décor occidental, Flammarion, Paris, 1986, notre modèle à rapprocher de celui reproduit sous le n°7.13 page 146 lors que les Français n’avaient pas encore découvert, à Saint-Yriex-La-Perche, le kaolin qui fit la fortune de Limoges en donnant à la porcelaine sa blancheur, sa dureté et sa translucidité, les Chinois perpétuaient une tradition inaugurée sous la dynastie des Ming. Cette tradition consistait en la création, principalement sur commande, de céramiques qui synthétisaient les goûts chinois et étranger. Notre paire de caisses à fleurs participe, dans sa plus belle expression, de ce syncrétisme des goûts rocaille et chinois. C’est pourquoi, dans la nomenclature créée par les auteurs de l’ouvrage de référence La porcelaine des Compagnies des Indes à décor occidental, la paire de caisses à fleurs conservée au Winterthur Museum, seulement distincte de la nôtre par son piétement, est classée sous la lettre clef « E » qui signifie que l’objet est « exceptionnel, remarquable à tous points de vue, et qu’on n’en connaît que quelques exemplaires au monde. [...] la pièce est toujours d’une grande valeur et peut d’autant plus exciter la convoitise d’un amateur qu’elle est susceptible d’apparaître sur le marché (les pièces uniques, elles, sont le plus souvent emprisonnées dans les musées, ou dans les collections d’où elles ne sortent d’ordinaire que pour être léguées à des musées…) ». Outre sa rareté, notre paire de caisses à fleurs est en effet tout à fait singulière par ses dimensions (18 x 30 x 30 cm), son caractère très architecturé - un podium cantonné de quatre lions sur lequel s’élève un édicule carré - , la délicatesse des émaux employés pour sa décoration et la grâce touchante des scènes, semblant prendre place dans un théâtre de verdure circonscrit par des parterres de fleurs. A ven before the French discovered, in Saint-Yriex-la-Perche, kaolin, which made the city of Limoges’s fortune by endowing its porcelain with whiteness, hardness and translucent appearance, the Chinese were already perpetuating a tradition dating from the Ming dynasty. This tradition consisted in the creation, based mainly on commissions, of chinaware merging both foreign and Chinese tastes. Our pair of flower boxes pertains, in its most beautiful expression, to this syncretism of rocaille and Chinese classical style. This is why, in the nomenclature created by the authors of the reference book Porcelain of the India Companies with Western Decoration [François Hervouët, Nicole Hervouët, Yves Bruneau : La porcelaine des Compagnies des Indes à décor occidental, Flammarion, 1992], the pair of flower boxes, kept at the Winterthur Museum, differing from ours only by its mounting, is classified under the code letter “E”, which means that the object is “exceptional and remarkable in all respects, and that there are only a few known specimens in the world. [...] the piece is always of great value and can all the more draw the interest of an amateur as it is more likely to appear on the market (whereas unique pieces are generally closed locked inside museums, or in private collections from which they are usually bequeathed to museums)”. In addition to its rarity, our pair of flower boxes’ is quite special in its dimensions (7.1 x 11.7 x 11.8 in.), its precise structure - a square base with four lions at the corners of the boxes podium -, the delicacy of the enamels used for its decoration, and the touching grace of the scenes, which seem to take place in an open-air theatre surrounded by flowerbeds. E TA J A N - 2 7 15 - STATUE DE LA DÉESSE GUANYIN EN BLANC DE CHINE Représentée en pied sur une conque émergeant de flots tourbillonnants, fleurs et feuilles de lotus. Les mains élégamment jointes, un jonc au poignet gauche, son vêtement aux plis amples laissant découvert le haut de la poitrine orné d'un pendentif à décor d'une fleur de lotus et de pendeloques. La tête légèrement inclinée sur la gauche, le visage serein, la bouche délicatement ourlée, les yeux clos en méditation, encadrés par les arcades sourcilières incisées et surmontés par l'urnâ, les lobes des oreilles allongés. L'ample chevelure, retenue par une tiare à décor de pendeloques et d’une petite image du Buddha Amithâba dans une mandorle, réunie dans un haut chignon d'où s'échappent deux nattes reposant sur les épaules. Chine, Fujian, Dehua, dynastie Qing, période Daoguang (1821-1850) HAUT. 89 CM (35 IN.) 6 000/8 000 € A blanc de Chine figure of Guanyin China, Fujian, Dehua, Qing Dynasty, Daoguang period (1821-1850) a porcelaine de Dehua, dans la province de Fujian, est obtenue au moyen d’une argile d’une pureté remarquable et peu plastique, qui fut, dès le premier quart du XVIIe siècle, principalement employée pour la réalisation de vaisselle, pièces de forme et statuaire religieuses. Notre Guanyin, rare dans ses dimensions, est formée de plusieurs éléments moulés et assemblés à la barbotine qui furent, avant la cuisson, finement détaillés à l’aide d’un stylet en bambou puis revêtus dune couverte révélant des nuances bleutées dans les creux. L 2 8 - TA J A N hinaware from Dehua, in the Fujian province, obtained from a type of remarkably pure clay with low plasticity, has been in use since the first quarter of the 17th century mainly to produce devotional objects as well as religious statuary. This figure of Guanyin, of unusual dimensions, is made of several moulded elements assembled with slurry and, before firing, finely engraved with a bamboo stylus and covered with a coating revealing hues of blue in the recesses. C TA J A N - 2 9 16 - EXCEPTIONNELLE SCULPTURE ANIMALIÈRE EN JADE NÉPHRITE GRIS-VERT DU KHOTAN Représentant un buffle d'eau, à la musculature pleine et puissante, en position couchée. Les membres antérieurs et postérieurs repliés sous le corps pour former une composition compacte. La tête tournée vers la gauche et reposant sur le flanc, un pli souple du poitrail soulignant cette posture. Le crâne surmonté de cornes courbées et annelées encadrant un motif gravé en spirale qui évoque le pelage du mammifère. La bouche close et les yeux incisés accostés de deux oreilles coniques évidées. La queue rabattue sur la cuisse gauche. Chine, dynastie Ming, XVIIe siècle LONG. 30 CM (11¾ IN.) 500 000/700 000 € A large rare green jade figure of a water buffalo China, Ming Dynasty, 17th century 3 0 - TA J A N TA J A N - 3 1 ppartenant à la typologie, très rarement représentée dans les collections tant particulières que publiques, de la grande statuaire animalière en jade, notre sculpture affecte la forme d’un animal hautement prisé par la civilisation chinoise : le buffle d’eau ou de rizière. En Chine, le buffle, symbole du printemps et des labours, est tenu en grande estime pour sa participation aux travaux des champs. Deuxième signe du zodiaque chinois, il se singularise par son caractère lent, têtu, carré, travailleur et discipliné. Autant de raisons qui ont décidé Lao Zi à en faire sa monture pour son voyage vers les contrées occidentales. Le buffle est donc de longue date un modèle privilégié pour les lapidaires mais sa représentation en jade, dans les dimensions de notre exemplaire, est tout à fait exceptionnelle et réservée à une élite. A Rares sont les matériaux qui, en Occident, possèdent une importance culturelle équivalente à celle du jade en Chine. Si la parure personnelle est, depuis le néolithique, son emploi majeur, sa valeur culturelle prime cependant sur ses usages mondains et aux qualités de la matière correspond un intense symbolisme moral. Ainsi, en est-il fait mention par les principales écoles philosophiques et un passage du Livre des Rites prête à Confucius les propos suivants : « […] Les sages de l’Antiquité comparaient la vertu au jade. Il est l’image de la bonté, parce qu’il est doux au toucher, onctueux ; de la prudence, parce que ses veines sont fines, compactes et qu’il est solide ; de la justice parce qu’il a des angles mais ne blesse pas ; de l’urbanité parce que, suspendu (à la ceinture grise en guise d’ornement), il semble descendre jusqu’à terre ; de la musique parce que par la percussion on en tire des sons clairs, 3 2 - TA J A N élevés, prolongés et finissant d’une manière abrupte ; de la sincérité, parce que son éclat n’est pas voilé par ses défauts ni ses défauts par son éclat ; de la bonne foi, parce que ses belles qualités intérieures se voient à l’extérieur, de quelque côté qu’on le considère ; du ciel parce qu’il ressemble à un arc-en-ciel blanc ; de la terre parce que ses émanations sortent des montagnes et des fleuves (comme celles de la terre) ; de la vertu parce qu’on en fait des tablettes et des demi-tablettes que les envoyés des princes offrent seules (sans les accompagner de présents) ; de la voie de la vertu parce que chacun l’estime1. » À l’instar de l’or en Occident, le jade est également convoité en Chine pour sa beauté intrinsèque. Il s’en écarte cependant par sa résistance et sa dureté qui commandent son abrasion à l’aide de sable quelquefois mouillé d’eau et l’utilisation d’instruments tels que scies, meules d’émeri et forets. Une pierre aussi dure que le jade ne favorise pas la liberté de style que requiert la mimèsis, c’est-à-dire la description naturaliste des choses et des êtres. En effet, l’effort que l’artiste doit déployer pour donner sa forme à la pièce est considérable et la résistance du jade contraint le lapidaire à une schématisation caractéristique du détail. C’est pourquoi, il ne faut pas s’étonner que la technique de taille des jades Ming leur ait parfois valu d’être désignés sous le nom de « jades grossiers des grands Ming2 ». Débité à grands traits et à l’épargne dans un beau jade gris-vert du Turkestan, notre buffle est remarquable par la force de sa stylisation et la plénitude de son modelé. Sa forme générale est compacte et son anatomie est décrite au moyen de courbes assemblées souplement. Cette aspiration à la synthèse est tout autant perceptible dans l’économie de moyens avec laquelle sont rendus les détails du pelage, simplement suggéré au moyen de franches incisions pratiquées à l’extrémité des oreilles et, d’une spirale, gravée entre les deux cornes. Mais cette stylisation n’exclut pas le raffinement d’un pli du cou reposant délicatement sur la cuisse gauche du bovidé ou, plus généralement, le soin apporté par le sculpteur à la représentation des membres regroupés sous le corps. Enfin, il reçut un brunissage beaucoup plus lustrant que le polissage traditionnel et tout angle ou arête saillante fut systématiquement arrondi. Exceptionnel par ses dimensions (30 cm) et par la qualité de sa sculpture, notre buffle appartient à un corpus restreint d’œuvres dont la destination fut très probablement impériale. Tout porte à croire que les grands buffles en jade sculpté avaient une destination impériale et ornaient les pavillons des palais occupés par la cour3. En attestent les exemplaires rapportés des sacs successifs du palais d’Été : le buffle appartenant à la collection de Sir Joseph Hotung, acquis en 1860 par le colonel Arthur Jebb dans le navire qui le reconduisait en Angleterre4 ou le buffle aujourd’hui conservé au Fitzwilliam Museum de Cambridge, autrefois dans la collection Raphael et rapporté de Chine en 19005. Sans que l’on en connaisse les provenances, deux autres grands buffles en jade figurèrent dans l’exposition Chinese Jade throughout the ages de 1975 : un buffle, de dimensions tout à fait remarquables, datant de la dynastie Ming et présenté sous le numéro 396 et un buffle en jade gris-vert (n°397) appartenant alors à la collection de Sommerset de Chair et qui n’est pas sans rappeler, d’un point de vue formel, notre sculpture6. Les autres grands buffles en jade firent leur apparition sur le marché des ventes aux enchères à partir du milieu du XXe siècle. Ainsi, furent vendus à Londres, en décembre 1948, un buffle en jade appartenant à l’ancienne collection du baron Lionel de Rothschild, en 1954, celui de l’ancienne collection d’Alexander Ionides et, en 1960, celui de l’ancienne collection Tozer. Enfin, plus récemment, furent soumis au feu des enchères trois buffles en jade vert : un premier par Christie’s New York en mars 2000 (ancienne collection Bulgari), un deuxième, le 20 mai 2009, par Wooley & Wallis à Salisbury et, le troisième, par Christie’s New York, en 2008. Avec les rares exemplaires conservés dans des collections publiques internationales (Musée national du Palais de Pékin, Asian Art Museum de San Francisco, Royal Ontario Museum et Cleveland Museum of Art) et présentés en vente aux enchères publiques à partir du milieu du XXe siècle, notre buffle incarne, dans sa plus ambitieuse expression, cette aura bénéfique et bienfaisante qui anime secrètement tout objet taillé dans cette matière. P.-A. V 1 2 3 4 5 6 Li Ji (Livre des Rites), Séraphin Couvreur (éd. et trad.), Imprimerie de la mission catholique, Ho Kien Fou, 1899, volume 2, pages 697 et 698 Jades chinois, Pierres d’immortalité, catalogue d’exposition, Musée Cernuschi, Paris, 1997-1998, page 122 Thèse soutenue dans les Transactions of the Oriental Ceramics Society, volume 40, 1973-1975, page 118 Jessica Rawson, Chinese Jade from the Neolithic to the Qing, British Museum, Londres, 1995, page 175 John A. Goette, Jade Lore, Ars Ceramica, Ann Arbor, 1976, page 199 Chinese Jade Throughout the Ages, catalogue d’exposition, Victoria and Albert Museum, Londres, 1975, n°391 et s. TA J A N - 3 3 elonging to the typology – very seldom represented in private or public collections – of large jade animal statuary, this sculpture has the shape of an animal very prized by the Chinese civilization: the water buffalo or rice paddy buffalo. In China, the buffalo is a symbol of the spring and of ploughing, and is highly appreciated for its role in agricultural work. It is the second sign of the Chinese zodiac, and is characterised by its slow, obstinate, square, hard-working and disciplined character. For these many reasons Lao Zi chose to ride a buffalo in his westward voyage. Thus, the buffalo has long been a privileged theme of lapidaries, but its jade representation in the dimensions of our specimen is utterly exceptional and reserved for the elite. B The West has very few materials with a cultural importance equivalent to that of jade in China. It was mostly used for personal ornament in the Neolithic period, but its cultural value then took precedence over its mundane interest, and the qualities of the substance itself have been associated to an intense moral symbolism. It is mentioned by the major philosophical schools, and a passage of the Book of Rites attributed to Confucius contains the following remarks: “[…] The wise men of Antiquity compared virtue to jade. It is the image of goodness, because it is soft and smooth to the touch; of prudence, because its veins are thin and compact and because it is solid; of justice because it has angles but does not wound; of urbanity because, when it is hanging (from a belt), it seems to reach to the ground; of music because percussion produces clear, high, prolonged sounds that end abruptly; of sincerity, because its 3 4 - TA J A N shine is not veiled by its defects nor its defects by its shine; of good faith, because its beautiful inner qualities show outside, whatever the side considered; of the sky because it is like a white rainbow; of the ground because its emanations come from the mountains and the rivers (as the emanations of the ground); of virtue because it can be used to make tablets and half-tablets which the envoys of the princes can offer without having to add any another present; of the way to virtue because everyone appreciates it1.” Like gold in the West, jade is also coveted in China for its intrinsic beauty, but it has more resistance and hardness; the abrasion of jade requires sand - sometimes wet - and the use of tools such as saws, abrasive discs and drills. A stone as hard as jade does not allow the freedom of style required for mimesis, i.e. the naturalist description of things and beings. The artist needs considerable effort to shape jade, and its resistance forces him to schematise details in a characteristic way. This is why, considering the technique used for jade carving, jade art of the Ming was sometimes dubbed “coarse jade pieces of the great Ming2”. Carved rapidly and sparingly in a beautiful green-grey jade from Turkestan, our buffalo is remarkable for the strength of its stylization and the fullness of its model. Its overall shape is compact and its anatomy is rendered in fluid curves. This aspiration of synthesis is also perceptible in the economic manner of inscribing the details of the skin, simply suggested by clear-cut incisions at the tips of the ears and a spiral between the horns. Yet this stylisation does not preclude refinement, such as a fold of the neck resting delicately on the left thigh or the sculptor’s fastidiousness in representing the legs folded under the body. Lastly, it was burnished so as to make it much glossier than with traditional polishing, and all angles and edges have been rounded. Our buffalo is exceptional in its dimensions (its length is 11.8 in.) and the quality of its sculpting technique. It belongs to a small corpus of pieces probably intended for the imperial court, as large carved jade buffaloes probably decorated imperial palaces3. This is evident by the specimens brought to Europe after the successive pillages of the Summer Palace in Beijing, such as the buffalo from Sir Joseph Hooting’s collection acquired in 1860 by colonel Arthur Jebb in the ship which was taking him to England4, or the one now preserved at the Fitzwilliam Museum in Cambridge, formerly in the Raphael collection and brought back from China in 19055. Two other large jade buffaloes with unknown origins appeared in the 1975 exhibition Chinese Jade throughout the ages: a remarkably large buffalo dating from the Ming dynasty and presented under number 396, and a greengrey jade buffalo (n° 397) belonging to the Sommerset de Chair collection, not formally unlike our sculpture6. The other large jade buffaloes appeared on the auctions market in the middle of the 20th century, with the sale in London in December 1948 of a jade buffalo belonging to the old collection of baron Lionel de Rothschild, in 1954 with the piece from the old collection of Alexander Ionides, and in 1960 with that of the old Tozer collection. More recently, three green jade buffaloes were auctioned: the first by Christie’s in New York in March 2000 (old Bulgari collection), a second on May 20, 2009 by Wooley & Wallis in Salisbury, and the third by Christie’s in New York in 2008. With the rare specimens preserved in international public collections (National Palace Museum in Beijing, Asian Art Museum of San Francisco, Royal Ontario Museum and Cleveland Museum of Art) and presented in public auctions since the middle of the 20th century, our jade buffalo embodies, in its most ambitious expression, the positive and beneficial aura which secretly animates objects carved in this substance. P.- A. V. 1 2 3 4 5 6 Li Ji (Book of Rites), Séraphin Couvreur, Imprimerie de la Mission Catholique, Ho Kien Fou, 1899, volume 2, pages 697 and 698 Jades Chinois, Pierres d’immortalité, Catalogue of the exhibition, Cernuschi Museum, Paris 1997-1998, page 122 This interpretation is found in Transactions of the Oriental Ceramics Society, volume 40, 1973-1975, page 118 Jessica Rawson, Chinese Jade from the Neolithic to the Qing, British Museum, London, 1995, page 175 John A. Goette, Jade Lore, Ars Ceramica, Ann Arbor, 1976, page 199 Chinese Jade Throughout the Ages, Catalogue of the exhibition. Victoria and Albert Museum, London, 1975, n°391 and ff. TA J A N - 3 5 17 - ÉCOLE ANGLAISE VERS 1600, SUIVEUR DE JOOS VAN CLEVE PORTRAIT DE JOSEPUS ANTONIUS D’ACOSTA Huile sur panneau parqueté Une inscription en haut à gauche : Josepus Antonius d’Acosta Lu/sitanus nobilis Vir Meritis clarus et qui apud Henricum 8 Angli[a]e Regem in su[missi]mo favore fuit/Anno 1520. (Josepus Antonius d’Acosta, célèbre Portugais, connu pour ce qu’il fit et qui jouit d’une grande estime auprès de Henry VIII, roi d’Angleterre, en 1520) 101 X 71,5 CM (39¾ X 28⅛ IN.) 100 000/150 000 € Portrait of Josepus Antonius d’Acosta, oil on panel, English school circa 1600, follower of Joos Van Cleve Provenance Probablement Blenheim Palace Probablement Canon Hawkes, Angleterre Sa vente Christie’s, 21 décembre 1903, n°78, comme Holbein Walker Art Gallery, Minneapolis Vente Parke-Bernet, New York, 22 octobre 1970, n°32 Bibliographie Eugen Nauhaus et Seymour de Ricci, Report on the paintings of the T.B. Walker art collection, Minneapolis, 1919, page 12 comme Holbein « un des plus beaux portraits du continent américain, ce beau portrait se remarque d’abord pour sa dignité, son calme, et son coloris. Le fond bleu, un bleu de cobalt, est peu surpassé dans le monde de l’art. » Max J. Friedländer, Die altniederländische Malerei, A. W. Sijthoff, Leyde, 1929, volume IX, page 141, n°91 b, d’après Joos van Cleve, non reproduit Max J. Friedländer, Early Netherlandish painting, A. W. Sijthoff et Éditions de la Connaissance, Leyde et Bruxelles, 1972, volume IX a, planche n°105, illustration n°91 b, notice page 69 John Oliver Hand, Joos van Cleve, the complete paintings, Yale University Press, New Haven et Londres, 2004, n°96.2, comme copie de Joos van Cleve (par erreur 40 x 28 cm), localisation inconnue, non reproduit 3 6 - TA J A N TA J A N - 3 7 e visage de grande qualité et le traitement de la chemise particulièrement soigné sont l’oeuvre d’un artiste qui s’est inspiré d’un portrait de Joos van Cleve ( Panneau, 64,5 x 53 cm, situé au début des années 1530 et conservé au musée de Nantes ; cf. HAND, cat. 96, repr. p. 173 ). Notre artiste a également vu des œuvres de Hans Holbein auquel il emprunte différents éléments : le fond bleu, l’étiquette aux deux clous rouges, l’artifice du rideau qui, limitant l’espace nous rapproche du modèle, tels qu’ils figurent dans le portrait de Sir Henry Guildford (conservé à Windsor, 82,6 x 66,4 cm, signé et daté 1527). L’inscription désigne le modèle comme Josepus Antonius d’Acosta Lusitanus, adjectif indiquant une origine portugaise. L La comparaison de notre portrait avec celui de van Cleve, conservé au musée de Nantes, nous permet de penser qu’il s’agirait du même modèle que l’artiste aurait pu rencontrer à Gênes ou à Londres. En effet van Cleve était très actif en Angleterre où il réalisa notamment un portrait d’Henry VIII en 1536. La bague portée en sautoir et le pommeau de la canne ne sont pas ici peints à l’huile mais traités avec une émulsion d’or. Le costume que l’on peut voir sur le tableau du musée de Nantes est légèrement modifié, sur notre version, par l’ajout de ferrets aux manches. Il porte les quatre majuscules S.L.R.E. à la signification énigmatique, celui que nous présentons aidera peut-être à les comprendre si l’on considère le L. comme une abréviation de Lusitanus ... he fine rendering of the face and the particularly delicate treatment of the shirt are the work of an artist who drew his inspiration from a similarly composed portrait by Joos van Cleve (panel, 25.4 x 20.9 in., circa 1530, Nantes Museum collection, see HAND, cat. 96 p. 173). Several elements of this portrait show that the artist was also familiar with Hans Holbein’s work. The blue background, the label with the two red nails, as well as the artifice of the curtain that gives the illusion of having the model closer to us can all be found in several portraits by Holbein, most notably the portrait of Sir Henry Guildford (Windsor Castle, 32.5 x 26.1 in, signed and dated 1527). The inscription designates the model as Josepus Antonius d’Acosta Lusitanus; the adjective “lusitanus” refers to the Portuguese origin of the model. T Comparing the portrait here with the one executed by Joos van Cleve and kept in the Nantes Museum seems to suggest that our artist used the same model. Van Cleve could have met his model in Genoa or London. He was indeed very active in London where he even painted a portrait of Henry VIII in 1536. In the portrait featured here, the ring hanging from a chain and the pommel of the cane, both borrowed from Van Cleve, are not painted in oil but in a gold emulsion. By adding aglets to the sleeves of the model, the painter slightly modified the costume featured in the portrait by Joos van Cleve (Nantes Museum). The painting by Joos van Cleve features the four capital letters S.L.R.E. Their meaning remains a mystery. However, the painting presented here may provide a clue if one considers the letter L as an abbreviation for Lusitanus… 18 - ATTRIBUÉ À FRANCISCO BARRERA (ACTIF ENTRE 1625 ET 1657) NATURE MORTE À LA COUPE DE RAISINS, AUX FIGUES ET DIVERS FRUITS DISPOSÉS SUR UN ENTABLEMENT DEVANT UNE VUE MARITIME Huile sur toile 88 X 131,5 CM (34⅝ X 51¾ IN.) 20 000/30 000 € Still-life with grapes and figs on a ledge, oil on canvas, attributed to Francisco Barrera a disposition étagée des différents éléments de la nature morte à la manière de Juan van der Hamen, l’ouverture sur un paysage à gauche dans la tradition flamande sont à rapprocher du style de Francisco Barrera, artiste documenté à Madrid dans la première moitié du XVIIe siècle et jouissant d’une position importante parmi les artistes de la ville. Francisco Barrera est célèbre pour une série de natures mortes représentant des allégories des mois de l’année ou des saisons (cf. les œuvres conservées au musée des Beaux Arts de Séville). L’équilibre de cette nature morte vient de l’ordonnance rigoureuse de la composition, de l’éclairage qui modèle les volumes avec précision et rigueur, et du fond clair avec la présence du paysage maritime. © Droits réservés © Droits réservés L Hans Holbein, Portrait de Sir Henry Guildford, 1527, Windsor, Château de Windsor 3 8 - TA J A N oth the tiered arrangement of still life elements in the manner of Juan van der Hamen and the background landscape in the Flemish tradition are associated with the style of Francisco Barrera, a highly recognized painter among the artists of early 17th century Madrid. Francisco Barrera is famous for a series of allegorical still lifes representing specific months or seasons (such as the paintings on display at the Museum of Fine Arts of Seville). The balance of this still life comes from the rigorous composition, lighting that emphasizes the volume of each shape, and the bright background featuring a marine landscape. B Joos Van Cleve, Portrait d’homme, Nantes, Musée des Beaux-Arts TA J A N - 3 9 MONTAGUE DAwSON (1895-1973) ontague Dawson est considéré comme l’artiste de marines le plus important du XXe siècle. Issu d’une lignée de peintres anglais, il s’exerce sous la houlette de son père, amateur de voile sur la Tamise, et de son grand père, paysagiste reconnu. Il est apprécié pour son talent à traiter des voiliers grandioses sous des cieux flamboyants et des océans en mouvement. M M Toute sa carrière se déroule autour de la mer et des bateaux, depuis son enfance à Southampton où il passe son temps à pêcher, naviguer et observer les grands bateaux amarrés dans le port. Par la suite, il rejoint, à la fin de la première guerre mondiale, la marine Royale où il illustre des images et publications. Dès 1916, il expose très souvent à la Royal Academy et à la Royal society of Marine artists de Londres. Dawson’s entire career revolved around sea and ships, beginning with a childhood in Southampton spent fishing, sailing, and watching the ships moored in port. He later joined the Royal Navy as an illustrator towards the end of World War I. As early as 1916, his paintings were frequently exhibited at the Royal Academy and the Royal Society of Marine Artists in London. En 1920, il travaille en collaboration avec la galerie d’art « Frost and Read », dès lors son succès deviendra grandissant et ses commandes nombreuses. Il peint navires et clippers (trois-mâts très rapides et performants) avec une palette fluide, dans la tradition de la marine anglaise, où le mouvement et la grâce sont omniprésents. Ses admirateurs et clients se comptent parmi les personnalités les plus influentes de l’époque comme le Président Eisenhower, Lyndon B. Jonhson et la famille Royale Britannique. ontague Dawson is regarded as the 20th century’s premier marine artist. Descendent of a line of English painters, he practiced with his father who sailed the Thames for sport, and his grandfather, a reputed landscape artist. Dawson is known for his masterful depictions of imposing ships between blazing skies and moving oceans. In 1920 Dawson began his collaboration with the Frost & Reed gallery, enjoying a growing success and numerous commissions from then on. He painted ships - especially clippers- with a flowing pallet, in the tradition of English marine painting, infused with grace and movement. His admirers and patrons were among the most influential personalities of the time, including David D. Eisenhower, Lyndon B. Johnson, and the British Royal Family. 19 - MONTAGUE DAwSON (1895-1973) THE CLIPPER SHIP NORTH AMERICA Huile sur toile marouflée sur toile Signée en bas à gauche et titrée sur le châssis 71 X 107 CM (27⅞ X 42 IN.) 50 000/70 000 € The Clipper Ship North America, oil on canvas mounted on canvas signed lower left and titled on the stretcher Provenance Frost & Reed Gallery, Londres Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Frost & Reed Gallery sous le n°42625 Résidence de Jorge de Brito à Cascais 4 0 - TA J A N TA J A N - 4 1 20 - MONTAGUE DAwSON (1895-1973) GOLDEN SKIES - THE TEA CLIPPER "KAISOW" Huile sur toile Signée en bas à gauche et titrée sur le châssis 61 X 91,5 CM (24 X 36 IN.) 100 000/150 000 € Golden Skies - The Tea Clipper “Kaisow”, oil on canvas signed lower left and titled on the stretcher Provenance Frost & Reed Gallery, Londres Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Frost & Reed Gallery sous le n°42488 4 2 - TA J A N TA J A N - 4 3 21 - MONTAGUE DAwSON (1895-1973) SEA ENCOUNTER - THE ACTION BETWEEN HMS FROLIC AND USS WASP Huile sur toile Signée en bas à gauche et titrée sur le châssis 51 X 76 CM (20 X 30 IN.) 60 000/80 000 € Sea Encounter - The Action between HMS Frolic and USS WASP, oil on canvas signed lower left and titled on the stretcher Provenance Frost & Reed Gallery, Londres Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Frost & Reed Gallery sous le n°44684 4 4 - TA J A N TA J A N - 4 5 22 - ATELIER DE JACqUES II VAN DER BORCHT JUPITER ET MERCURE, VERS 1774-1794 Tapisserie en laine et soie Marque tissée BB pour Bruxelles Brabant et IAC:VD:BORGHT: Finement tissée, bel état, couleurs vives 321,5 X 243,5 CM (126 X 95 IN.) (Restaurations) 30 000/50 000 € Wool and silk tapestry, finely woven in the Brussels workshop of Jacques II van der Borcht Jupiter and Mercury, circa 1774-1794 Inscribed BB for Bruxelles Brabant and IAC:VD: BORGHT: Good condition, bright colors, some restoration Jacques II van der Borcht, fils de Jean-François ( 1774), dirigea l’atelier à la mort de son père, après avoir travaillé avec Daniel III Leyniers avant 1768. En 1781, il employait trois métiers. Dernier tapissier de Bruxelles sous l’Ancien Régime, il mourut le 13 janvier 1794 et signait IAC.V.D.BORCHT. Bibliographie Guy Delmarcel, La Tapisserie Flamande du XVe au XVIIIe siècle, Imprimerie Nationale, Paris, 1999, pages 363 et 364 Résidence de Jorge de Brito à Cascais 4 6 - TA J A N TA J A N - 4 7 23 - PAIRE DE COMMODES En placage de bois de violette, marqueté de réserves bordées de filets, la façade en arbalète ouvre à quatre tiroirs sur trois rangs séparés par des cannelures gainées de laiton. Riche ornementation de bronzes dorés tels que : poignées de tirage feuillagées et fleuries, entrées de serrure à tête de femmes rayonnantes, cul de lampe à coquille, branchages et sur les côtés des rosaces feuillagées avec tournesol au centre. Montants à cannelures de laiton, petits pieds cambrés à sabots à enroulement ornés de rinceaux et palmettes. Dessus de marbre rouge griotte. Epoque Régence, dans le goût d'Etienne Doirat HAUT. 84,5 - LARG. 119 - PROF. 61,5 CM (33¼ X 46⅞ X 24¼ IN.) (Restaurations, petits manques au placage. Un marbre fracturé et restauré) 30 000/40 000 € A pair of Régence ormolu-mounted kingwood and parquetry commodes in the manner of Etienne Doirat 4 8 - TA J A N TA J A N - 4 9 24 - GRAND LUSTRE CORBEILLE En bronze doré, à soixante lumières portées par des bras à décor de larges feuilles d'acanthe sur trois étages réhaussés de guirlandes de perles facettées, pendeloques et poignards. Le fût composé d'éléments polylobés surmonté de cinq bandeaux feuillagés en forme de couronne ornée de pinacles en cristal. Style XVIIIe siècle, circa 1900 HAUT. 190 CM - DIAM. 140 CM (74¾ X 55⅛ IN.) 30 000/50 000 € An 18th century style gilt-bronze and crystal sixty-light chandelier, circa 1900 5 0 - TA J A N TA J A N - 5 1 25 - GRAND LUSTRE En bronze doré à soixante lumières. La partie basse à douze bras de lumière en forme de rinceaux feuillagés, six à six feux et six à deux feux, surmontée d'une rangée à douze bras réunis sur un fût tourné à feuilles d'acanthe et godrons. L'ensemble est orné de rangs de perles et de pendeloques de formes différentes et de pinacles en cristal. Style XVIIIe siècle HAUT. 200 CM - DIAM. 65 CM (78¾ X 25⅝ IN.) 12 000/15 000 € An 18th century style bronze and crystal sixty-light chandelier 5 2 - TA J A N TA J A N - 5 3 AMEDEO MODIGLIANI (1884-1920) a première préoccupation d’Amedeo Modigliani en tant qu’artiste fut la sculpture. Ainsi le critique et marchand d’art Adolph Basler disait de lui : « Pendant des années, Modigliani ne fit que dessiner, traçant les arabesques souples des cariatides qu’il avait l’intention de tailler dans la pierre et dont il soulignait légèrement les courbes de bleu ou de rose. Il obtint ainsi un dessin sûr et harmonieux, qui reflétait sa personnalité empreinte de charme et d’une grande fraîcheur et sensibilité » L medeo Modigliani’s focus as an artist was sculpture. As explained by the critic and art dealer Adolph Basler: “For years, Modigliani did nothing but draw, tracing the graceful arabesques of the caryatids he planned to carve in stone, lightly accentuating their curves with blue or pink. He obtained a bold and harmonious drawing style, which reflected his personality, full of charm, a great freshness, and sensitivity”. C’est ainsi qu’il dessina plusieurs cariatides, certaines pouvaient être considérées comme des dessins préparatoires à une sculpture, et d’autres beaucoup plus abouties comme de véritables dessins en tant que tels. La cariatide ici présentée appartient à cette deuxième catégorie. Modigliani ne s’est pas contenté de la mine de plomb, il a souligné son dessin de cernes noires et y a apporté de la couleur, autrement dit, de la vie. La forme du dessin est très sculpturale ; se rapprochant à la fois de l’art tribal africain et océanien par son aspect épuré et stylisé, mais aussi et bien sûr du modèle originel de la cariatide de l’antiquité grecque et romaine, sans qui, de façon symbolique, les constructions ne tiendraient pas debout… Modigliani drew several caryatids. Some could be considered studies for future sculptures, while others were much more elaborate and fully conceived drawings. The caryatid presented here belongs to this second category. Modigliani was not satisfied with graphite alone – he defined his drawing with black outlines and filled it with color, in other words, life. The shape of the drawing is very sculptural; it is purified and highly stylized, evoking African and Oceanic tribal art, as well as the original Greek and Roman model, without which these “sculptures” could never stand… La femme est magnifiée en ce sens qu’elle est le pilier. Mais ce qui intéressait particulièrement Modigliani, était la position et la forme que ce rôle de cariatide imposait. Naissait de cette posture, un rythme complexe de lignes horizontales, verticales, diagonales et courbes qui hypnotisaient Modigliani. Pour renforcer l’image classique du modèle, il aiguise et réduit les formes à leur plus grande simplicité ce qui donne plus de légèreté à la touche tout en en renforçant l’intensité humaine. La cariatide que nous présentons semble toutefois revêtir un caractère androgyne. C’est donc l’Homme au sens générique du terme qui est représenté. Les bras relevés, il apparaît comme un véritable totem. Chose rare, Modigliani a également semblé vouloir créer un contexte de nature autour du personnage par l’ajout de pigments de couleur primaires d’une haute intensité : bleu, vert et rouge. Cette représentation de l’Homme et la Terre est donc particulièrement intéressante dans l’œuvre de Modigliani. 5 4 - TA J A N A What particularly interested Modigliani were the position and shape imposed by the caryatid as a model. The posture produced a complex rhythm of horizontal, vertical, diagonal, and curved lines, which hypnotized Modigliani. To reinforce the traditional image of the model, Modigliani sharpens and reduces shapes to their utmost simplicity; this gives more lightness to the touch while emphasizing the human intensity. However, the caryatid we present here seems to be androgynous. So, it is Man, in the generic sense, which is represented. With raised arms, he looks like a totem. Modigliani uncharacteristically created a context of nature around the figure by adding the intense primary colors blue, green and red. This representation of Man and Earth is thus of particular interest among Modigliani’s works. TA J A N - 5 5 26 - AMEDEO MODIGLIANI (1884-1920) CARIATIDE, 1916 Technique mixte sur carton Signée en bas à droite 80 X 50 CM (31½ X 19¾ IN.) 200 000/300 000 € Mixed media on carboard, signed lower right Cette œuvre sera incluse dans le catalogue critique de l’œuvre d’Amedeo Modigliani actuellement en cours d’élaboration sous la direction du Wildenstein Institute 5 6 - TA J A N TA J A N - 5 7 AMADEO DE SOUzA CARDOSO (1887-1918) medeo de Souza Carodoso est issu d’une riche famille Portugaise. Il abandonne ses études d’architecture à l’Académie des Beaux Arts de Lisbonne et part à Paris en 1906 s’installer à Montparnasse avec l’intention de continuer ses études. C’est à cette époque que Max Jacob lui présente son ami Amedeo Modigliani. Une extraordinaire complicité va lier les deux peintres qui collaborent et échangent amitié et idées. Riche de ce partage, son œuvre subit également l’influence des artistes de son temps refusant pour autant de s’enfermer définitivement dans un courant. Le cubisme analytique lui inspire cette composition à la guitare. La fragmentation est élargie à l’ensemble de la composition délaissant toute idée de volume pour faire apparaitre l’objet sur des plans successifs. C’est l’essence de l’objet qui se laisse deviner entre les jeux de matières épaisses jaunes et rouges, les aplats blancs et verts. Les associations de couleurs d’une exceptionnelle pureté et le dynamisme de la composition confèrent à cette œuvre une profondeur tridimensionnelle. A madeo de Souza Cardoso came from a prominent Portuguese family. He stopped studying architecture at the Academy of Fine Arts of Lisbon and moved to Paris in 1906, settling in Montparnasse, with the intention of resuming his studies. Max Jacob introduced him to his friend Amedeo Modigliani. An extraordinary complicity united the two painters, whose friendship resulted in a collaboration of ideas. Cardoso’s work was greatly enriched by this exchange, as well as the influence of other artists of his time; however, his work resisted conforming to any one current or trend. Analytical cubism, for example, highly influenced his painting “Composition with a Guitar”. A The fragmentation is extended to the entire composition, forsaking any idea of volume to show the object on successive levels. The essence of the object is revealed by the play between the thickened yellows and reds and the flattened whites and greens. The association of colors is of exceptional purity and its dynamic composition gives the painting an exceptional three-dimensional depth. 27 - AMADEO DE SOUzA CARDOSO (1887-1918) COMPOSITION À LA GUITARE Huile sur toile 35 X 27 CM (13¾ X 10⅝ IN.) 5 8 - TA J A N - AMADEO DE SOUzA CARDOSO COMPOSITION AU VIOLON 200 000/300 000 € Ce lot ne sera pas présenté aux enchères This lot will not be presented at the auction Oil on canvas TA J A N - 5 9 SONIA DELAUNAY (1885-1979) Partis de Madrid, chassés par la chaleur torride d’août, Robert Delaunay et moi, conseillés par des amis, peintres de Lisbonne, sommes arrivés à Villa do Conde au Nord du Portugal. La lumière n’était pas violente, mais exaltait toutes les couleurs – les maisons multicolores ou d’un blanc éclatant, d’une ligne sobre, des paysans dans des costumes populaires, des tissus, des céramiques aux lignes à la beauté antique d’une pureté étonnante, parmi la foule des bœufs hiératiques à grandes cornes – on a eu l’impression de se trouver dans un pays de rêve. Nous nous sommes jetés dans la peinture. On peignait du matin au soir. Venus pour un mois d’été, nous sommes restés près de 2 ans, isolés de tout au bord d’une plage immense de l’océan. J’ai essayé d’exprimer la lumière, la richesse et la force des couleurs des femmes, des légumes et fruits du pays, pour finalement me concentrer sur un seul sujet – le marché grouillant de vie, de couleurs, gens, bêtes, légumes- avec le pays dominé par un viaduc sur la hauteur. J’ai fait de multiples études de ce sujet pour baser mes impressions sur une composition sévère et arriver au maximum d’expression de ce que je ressentais. Pendant cette période, nous peignions avec des couleurs à la cire à chaud avec l’aspic comme médium. Les tableaux sur la toile du pays, les études sur du papier. Ce qui importait c’était la plus grande pureté et force de la couleur. Aussi ces toiles n’ont pas bougé, les couleurs sont aussi éclatantes que le premier jour. ” “ Sonia Delaunay in Sonia Delaunay, catalogue de l'exposition, MNAM Paris, 1967, pages 50 et 53 es deux tableaux que nous présentons, représentant le Marché au Minho, font partie d’un ensemble exceptionnel d’une quinzaine de tableaux sur ce thème. Mais la particularité de ces deux œuvres, outre leur fantastique provenance, réside dans la technique employée. En effet, Sonia expérimente la peinture à la cire depuis fort peu de temps, formule qui lui a été soufflée par le grand peintre mexicain Angel Zarraga. L 28 - AMADEO DE SOUzA CARDOSO (1887-1918) AU BISTROT Huile sur carton contrecollé sur toile 19 X 23 CM (7½ X 9⅙ IN) 70 000/90 000 € Oil on cardboard mounted on canvas Exposition Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian, 1967/1968 6 0 - TA J A N Deux œuvres de cette série ont récemment été vendues lors d’enchères spectaculaires en 2002 et en 2010. Par ailleurs, le Musée National d’art Moderne de Paris a exposé les deux tableaux que nous présentons ici et possède un exemplaire par donation Delaunay (MNAM, Paris. AM 4091 P.) “ Robert Delaunay and I left Madrid to escape the torrid heat of August. Following the advice of painter friends from Lisbon, we arrived at Vila do Conde in northern Portugal. The light was not violent, but exalted all the colors – the multicolored and brilliant white houses with simple lines, peasants in popular costumes, fabrics, ceramics with ancient beauty of astonishing purity, hieratic large-horned oxen in the crowd – one had the impression of being in a land of dreams. We threw ourselves into painting. We were painting from morning to evening. We had come for one summer month, but ended up staying almost two years, living a secluded life on the immense shore of the ocean. I tried to express the light, the richness and the strength of the colors of the women, of the local vegetables and fruits, but eventually focused on one subject- the market, dominated by the viaduct, bustling with life, colors, people, animals, vegetables. I did multiple sketches on the basis of a strict composition to best express the emotion I felt. At the time, we used hot wax paint: the paintings were made on local canvases, and the studies on paper. What mattered was the greatest purity and strength of the color. As a consequence, these artworks did not fade, and their colors are as bright now as on the first day.” Sonia Delaunay in Sonia Delaunay, exhibition catalogue, MNAM Paris, 1967, pages 50 and 53 he two paintings featured here represent the Market in Minho, and are part of an exceptional series of some fifteen works on this theme. But the characteristic trait of these two particular works, in addition to their exceptional provenance, is the technique employed. At that time, Sonia had just started using wax at the suggestion of the great Mexican painter Angel Zárraga. T Two works from this series achieved spectacular results at auctions in 2002 and 2010. The National Museum of Modern Art in Paris exhibited the two painting presented here, and has one from this series in its collection donated by Sonia Delaunay herself (MNAM, Paris. AM 4091 P.) TA J A N - 6 1 29 - SONIA DELAUNAY (1885-1979) MARCHÉ AU MINHO 1, PORTUGAL, 1916 Peinture à la cire sur papier marouflé sur toile Signée et datée en bas à gauche 93 X 127,5 CM (36⅝ X 50¼ IN.) 400 000/600 000 € Wax painting on paper mounted on canvas, signed and dated lower left Un certificat d'authenticité établi par Monsieur Richard Riss, en date du 20 juillet 2011, n°SD 05 193 A 59, sera remis à l'acquéreur Provenance Collection Victor Najar, Paris Collection Brito, 1970 Expositions Recklinghausen, Städtische Kunsthalle Idee und Vollendung, 1962, n°14h Milan, Sonia Delaunay, 1964, n°3 Genève, Musée Rath, Sonia Delaunay,1964, n°38 Zurich et Londres, Gimpel Gallery, Sonia Delaunay, 1965, n°5 Paris, Musée national d'Art moderne, Rétrospective Sonia Delaunay, 1967, n°72 Bibliographie Charles Georg, Les marchés au Minho de Sonia Delaunay, Bulletin du Musée d'Art et d'Histoire de Genève, Bd. XIII (Genf), 1965, n°5 6 2 - TA J A N TA J A N - 6 3 30 - SONIA DELAUNAY (1885-1979) MARCHÉ DE MINHO 2, PORTUGAL, 1916 Peinture à la cire sur papier marouflé sur toile Signée et datée en bas à droite 75 X 91 CM (29½ X 35⅞ IN.) 300 000/500 000 € Wax painting on paper mounted on canvas, signed and dated lower right Un certificat d'authenticité établi par Monsieur Richard Riss, en date du 20 juillet 2011, n°SD 05 194 A 8, sera remis à l'acquéreur Provenance Collection Brito, 1970 Expositions Paris, Musée national d'Art moderne, Rétrospective Sonia Delaunay, 1967, reproduit sous le n°72 page 52 du catalogue de l'exposition Recklinghausen, Städtische Kunsthalle Idee und Vollendung, 1962, n°14a Bibliographie Charles Georg, Les marchés au Minho de Sonia Delaunay, Bulletin du Musée d'Art et d'Histoire de Genève, Bd. XIII (Genf), 1965, n°4 6 4 - TA J A N TA J A N - 6 5 31 - SONIA DELAUNAY (1885-1979) ALBUM Pastel gras et crayon sur papier Signé en bas à droite Porte un numéro d'inventaire 1353 en bas à droite 44 X 40 CM (17⅜ X 15 IN.) 15 000/20 000 € Oil pastel and pencil on paper, signed lower right. Inscribed with an inventory number “1353” lower right Un certificat d'authenticité établi par Monsieur Richard Riss sera remis à l'acquéreur 6 6 - TA J A N TA J A N - 6 7 32 - PABLO PICASSO (1881-1973) 33 - PABLO PICASSO (1881-1973) DEUX CENDRIERS : "OISEAU AU VER" ET "OISEAU AU SOLEIL", 1952 Deux cendriers ronds tournés en terre de faience blanche Décor à la paraffine oxydée, émail blanc. Cachets en creux "Empreinte Originale de Picasso" et "Madoura Plein Feu" Inscrit "Edition Picasso" TAUREAU, 29 MARS 1955 Pichet Réplique authentique en terre de faïence blanche, décor aux engobes noir, jaune et bleu, gravé au couteau Frappée des cachets en creux "Edition Picasso" et "Madoura Plein Feu" Inscrit "Editions Picasso Madoura" Numérotée 30/100 DIAM. 15,5 CM (6⅛ IN.) 2 000/3 000 € Two round turned ceramic white earthenware ashtrays. Oxidized paraffin decoration with white enamel “Empreinte Originale de Picasso” and “Madoura plein feu” pottery stamp. Inscribed “Edition Picasso” Bibliographie Alain Ramié Picasso, catalogue de l’œuvre céramique édité 1947-1971, Madoura Vallauris, 1988 L'oiseau au ver : modèle similaire référencé et reproduit page. 95 sous le n°172 L'oiseau au soleil : modèle similaire référencé et reproduit page 95 sous le n°174 6 8 - TA J A N HAUT. 31 CM (12 3/16) 5 000/8 000 € White earthenware pitcher decorated with black, yellow and blue engobes, engraved by knife. Pottery stamp "Edition Picasso" and "Madoura Plein Feu". Inscribed "Editions Picasso Madoura". Numbered 30/100 Bibliographie Alain Ramié Picasso, catalogue de l’œuvre céramique édité 1947-1971, Madoura Vallauris, 1988 Modèle similaire référencé et reproduit page 1355 sous le n°255 TA J A N - 6 9 aria Helena Vieira da Silva est née à Lisbonne en 1908. Elle figure aujourd’hui parmi les grands noms de la peinture abstraite d’après-guerre et s’impose alors parmi les artistes au sein de la nouvelle école de Paris. Arrivée à Paris en 1928, elle s’inscrit dans l’atelier de Bourdelle qui enseigne la sculpture à la Grande Chaumière et fréquente l’Académie Fernand Léger. Dès 1932 elle suit les cours de Bissière à l’Académie Ranson. Elle fait sa première exposition en 1933 chez Jeanne Bucher, rencontrée l’année précédente. Elle restera fidèle à la galerie lorsque celle-ci sera reprise après la guerre par JeanFrançois Jaeger, neveu de la célèbre marchande. Avec son mari, Arpad Szenes, qu’elle a épousé en 1930, elle fréquente les milieux artistiques, étudie les courants artistiques et les maîtres modernes tout « en restant en dehors » dit-elle. Le Trecento et le Quattroccento découverts lors d’un séjour en Italie en 1927 la font se passionner pour les problèmes spatiaux qui seront au cœur de sa démarche picturale. Sa découverte de Torres-Garcia est loin d’être négligeable dans cette période de recherches dans les années trente. M © Claude Michaelides Vieira da Silva se livre à une exploration systématique et intuitive de ce qui va devenir les grandes lignes de son art. La rigueur, l’exigence dans l’exercice de son art, sont poussées par « l’unique obligation de la peinture ». Elle procède à la mise en place d’une scénographie de l’œil qui tend à brouiller les pistes par la démultiplication des points de fuite pour un dédale d’espaces nouveaux comparables à des labyrinthes. Ce fil d’Ariane qu’elle propose à notre regard est un « immense et compliqué palimpseste de la mémoire » comme elle le dit elle-même. Progressivement, elle ouvre le champ du tableau pour aboutir à la dislocation de la perspective et développe tout un jeu métaphorique à partir des thématiques des joueurs de cartes, de l’échiquier, de l’atelier, de la chambre avant les villes, les gares, les bibliothèques. Elle découvre les vertus fondamentales du graphisme avec Le pont transbordeur à Marseille (1931) avant d’expérimenter la couleur. Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier à Paris En 1935 a eu lieu sa première exposition à Lisbonne où le couple vit jusqu’en 1940, avant de rejoindre le Brésil où il séjourne sept années. De retour à Paris en 1947, elle expose chez Jeanne Bucher. En 1948, l’Etat acquiert pour la première fois un tableau : La partie d’échecs (1943). L’image fixe du tableau intègre des éléments propres au cinéma dans un espace construit par la couleur, mais déréglé par l’introduction de carrés, rectangles, losanges, posés touche après touche. Ses souvenirs d’enfance des pavements de faïence, de ces azulejos gris, blancs, bleus, qui enjolivent les maisons au Portugal, constituent le « tissu organique » de sa mémoire. La question de la figuration et de l’abstraction est posée. Dans ce débat, elle va pousser jusqu’au bout l’expérience du réel, supplanté par les récurrences mémorielles. La chambre se métamorphose en couloir, qui conduit vers un chemin initiatique à partir des années cinquante pour ouvrir sur l’infini. La thématique des métros aériens, des grandes constructions, des villes, des ponts, ordonne une sorte 7 0 - TA J A N de tissage lentement élaboré dans sa volonté de dérégler toute rationalité au profit d’une ivresse visuelle qui engendre mystère, énigme et un sentiment de vertige qui nous happe. Les architectures en fer exercent sur Vieira une fascination. Elle en conserve les points d’appui du réel avant de libérer un fantasme mécanique qui traverse tout son œuvre. Cette parcellisation de l’espace est indissociable d’un graphisme aigu qui piège les contrastes de lumière. L’expressivité de la ligne, associée à d’infimes signes aimantés, sous-tend les couleurs en interaction et écrit un réseau discontinu de sensations et d’instants suspendus sur le vide. La vie précaire se perd dans le « labyrinthe » à la fois « admirable » et « terrible » selon ses propres mots. La vision paroxystique est atteinte avec les livres dans les bibliothèques, transpositions d’espaces imaginaires proche des obsessions de Jorge Luis Borges. La pullulation des traits se double d’une féerie de couleurs aux résonances musicales. Musicienne, Vieira da Silva compose son tableau à partir d’un jeu de variations où les lignes et les couleurs dispensent rythmes, rimes et cadences sur une surface à deux dimensions. Tout progresse vers le centre d’un cube de lumière. Des accumulations sérielles de petits rectangles colorés naît une lumière particulière, d’essence spirituelle. Il n’est pas surprenant de la voir s’intéresser au vitrail, une technique qu’elle a pratiquée dès 1963 à l’atelier Jacques Simon à Reims avec Charles Marq pour l’église Saint-Jacques à Reims (1966). Elle pratique cette quête lumineuse et transcendante au quotidien. Elle se renforce au décès de sa mère en 1964, puis à celui d’Arpad Szenes en 1985. Les écritures blanches apportent une sérénité dans un lieu pictural unique. Depuis les années cinquante elle expose régulièrement en France et à l’étranger (Portugal, Etats-Unis, Sao Paulo, Bâle) et dès 1956 ont lieu ses premières rétrospectives à Hanovre, Brême, Wuppertal. En 1962 elle reçoit le Grand Prix International de Peinture de Sao Paulo et en 1965, le Grand Prix National des Arts de Paris. En 1989, elle est l’invitée d’honneur à la XXe Biennale de Sao Paulo. Elle est naturalisée française avec Arpad Szenes en 1956. En 1990, est créée à Lisbonne la Fundaçao Arpad Szenes-Vieira da Silva qui implique la construction d’un musée pour abriter les œuvres des deux artistes. Maria Helena Vieira da Silva décède en 1992. Elle repose aux côtés de sa mère et de son époux au cimetière de Yèvre-le-Châtel où le couple avait acheté une maison de campagne. Lydia Harambourg Membre correspondant de l’Institut, Académie des Beaux-Arts Juillet 2011 TA J A N - 7 1 © Jean-François Bauret In 1935 Vieira da Silva had her first show in Lisbon, where she and her husband lived until 1940, before moving to Brazil for seven years. After their return to Paris in 1947, she continued to show at the Galerie Jeanne Bucher, and in 1948, for the first time, the French state bought one of her paintings, La partie d’échecs (1943). The image has a strong cinematic quality: Color provides structure, but that structure is upset by a series of squares, rectangles, and rhombuses that recall the grey, white and blue checkered earthenware floors from the Portuguese houses of Vieira da Silva’s childhood. In La partie d’échecs one can clearly see the beginning of Vieira da Silva’s move from figuration toward abstraction. The relationship between the real and the remembered is more tenuous and less tangible. A musician as well as an artist, Vieira da Silva began to craft paintings full of rhythm, where all of the action progresses toward the center of a cube of light. Eventually she became interested in stained glass, a technique she learned from Charles Marq at Jacques Simon’s workshop in Reims. These studies became the basis for l’église Saint-Jacques in Reims (1966). From the 1950s on Vieira da Silva exhibited regularly in France and abroad, including shows in Portugal, the United States, Brazil (São Paulo) and Switzerland (Basel). In 1956, she had her first retrospectives in Hanover, Bremen, and Wuppertal. In 1962, she won the International Painting Award of São Paulo, and 27 years later was the guest of honor at the 20th São Paulo Biennial. In 1965, she received the Grand Prix National des Arts in Paris. Vieira da Silva’s work from the 1950s features concrete, rational structures rendered in an enigmatic way: elevated railways, large buildings, cities and bridges. Her strong interest in the intricacies of light and shade imbue her paintings with a sense of mystery. The expressivity of her line, strewn with hidden symbols, provides a foundation for the interaction between color and a seemingly discontinuous network of feelings. After the death of her mother in 1964, Vieira da Silva saw life as precarious, teetering on the brink of a labyrinth that is, she believed, both “admirable and terrible.” In 1990, five years after the death of Vieira da Silva’s husband, the Fundação Arpad Szenes-Vieira da Silva was constructed in Lisbon. Two years later, Vieira da Silva passed away. She lies with her mother and husband in the cemetery of Yèvre-le-Châtel, where she and Szenes shared a country house. Lydia Harambourg Corresponding Member of the Institut de France, Académie des Beaux-Arts Portrait de Maria Helena Vieira da Silva aria Helena Vieira da Silva, an artist of the School of Paris, is one of the major names in abstract painting of the postwar period. Born in 1908, Vieira da Silva arrived in Paris in 1928, where she enrolled at Emile-Antoine Bourdelle’s workshop at la Grande Chaumière and attended the Fernand Léger Academy. On a trip to Italy in 1927, she discovered the Italian Trecento and Quattrocento and became interested in the issue of space, a preoccupation that would play a large role in her pictorial approach. Although Vieira da Silva and her husband, Arpad Szenes, travelled in artistic circles, Vieira da Silva remained, as she put it, “outside.” © Claude Michaelides Vieira da Silva’s study of Joaquín Torres-García had a large impact on her work in the 1930s. She devoted herself to a systematic and intuitive exploration of what would eventually become a recurring aesthetic: the use of multiple vanishing points to create labyrinthine spaces. Gradually, she opened up the picture plane, allowing a dismantling of perspective. She developed elaborate metaphors about such themes as card players, chessboards, workshop and bedroom, as well as cities, train stations and libraries. With Le pont transbordeur à Marseille (1931) Vieira da Silva discovered the virtues of graphic design, before experimenting with color. In 1932, she began taking classes with Roger Bissière at Ranson Academy, and in 1933 she had her first show at Galerie Jeanne Bucher. She will remain faithful to the gallery even when it had been taken over by Jeanne Bucher’s nephew after the war. © Wölbing-Van Dyck, Bielefeld et Ida Kar M Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier à Paris Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier à Paris 7 2 - TA J A N TA J A N - 7 3 34 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LISBONNE, 1940-1952 Gouache sur carton Signée et datée Rio 40 en bas à gauche Œuvre reprise en 1952 42 X 49 CM (16½ X 19¼ IN.) 100 000/150 000 € Gouache on cardboard, signed and dated Rio 40 lower left Exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°3 pages 18 et 19 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°293 page 62 Rubén Navarra, Notícia de uma pintora luso-brasileira, Diário de Notícias, Rio de Janeiro, 24 août 1941, reproduit Georges Blache, Cours officiel des tableaux modernes en ventes publiques, ABC Décor, Paris, décembre, 1966, reproduit Dora Vallier, Vieira da Silva, Editions Weber, Paris, 1971, décrit et reproduit page 77 Nelson Alfredo Aguilar, Vieira da Silva no Brasil, Colóquio artes, n°27, 2e série, 18e année, Lisbonne, avril 1976, reproduit page 14 7 4 - TA J A N TA J A N - 7 5 35 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) PORTRAITS, 1944 Gouache sur carton Signée et datée 44 en bas vers la gauche 40 X 50 CM (15¾ X 19¾ IN.) 30 000/50 000 € Gouache on cardboard, signed and dated 44 lower left Exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°5 pages 22 et 23 (titré Sans titre) Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°411 page 84 7 6 - TA J A N TA J A N - 7 7 36 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) REPAS À LA CAMPAGNE, 1947 Huile sur toile Signée et datée 47 en bas à droite 33 X 55 CM (13 X 21⅝ IN.) 300 000/500 000 € Oil on canvas, signed and dated 47 lower right Expositions Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°1 du catalogue de l'exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°9 pages 30 et 31 (titré Sans titre) Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°16 page 316 du catalogue de l'exposition Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d'Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 60 du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°527 page 105 Info galerie spécial Belgique, Europalia 91, Bruxelles, 1991, reproduit page 77 7 8 - TA J A N TA J A N - 7 9 n 1947, Vieira da Silva est de retour à Paris après un séjour de sept années passées à Rio de Janeiro avec son mari Arpad Szenes. Repas à la campagne offre la synthèse de ses expériences précédentes inaugurées avec l’Atelier peint à Lisbonne en 1934 et poursuivies avec Le Jeu de cartes daté de 1937 dans lequel l’artiste introduit des figures plates. Le tableau exprime sa volonté de donner à voir un sentiment d’espace, non pas en transgressant la perspective linéaire, mais à partir de petits carrés et de losanges de tons et de valeurs variés qui brouillent notre perception précisément au moment où notre regard commence à s’accoutumer. Les corps des personnages sont morcelés à la façon des pièces d’un puzzle qui rappellent les azulejos sur les façades des maisons au Portugal et inscrivent dans la profondeur la structure d’un lieu mis à nu. Quant à la couleur, productrice de lumière, elle est requise pour ses qualités vibratoires. Tous les caractères fondateurs de la peinture de Vieira da Silva sont en place : une scénographie spatiale vécue comme une partition musicale, la transparence et la densité de la couleur, la vision du monde transposée dans le miroir du peintre. Son interrogation de la surface reste indissociable du rôle expressif joué par la perspective contrariée pour une métaphore métonymique. L.H. E n 1947, Vieira da Silva is back in Paris after spending seven years in Rio de Janeiro with her husband Arpad Szenes. Repas à la campagne synthesizes her previous experimentations starting with Atelier, painted in Lisbon, and continued in 1934 with Jeu de cartes in 1937, in which the artist introduces flat figures. The painting expresses her desire to give a feeling of space by building from small squares of varying tones, which confuse our perception just as we grow accustomed to them. Fragmented bodies like puzzle pieces recall the azulejos on façades in Portugal and provide depth and structure. Color produces light, giving vibration to the image. All the characteristic elements of Vieira da Silva’s style are present: spatial relations laid out like a musical score, alternating transparency and density of color, a vision of the world reflected by the painter. The breakdown of perspective is both a means of expression and a reflection on the idea of surface. 8 0 - TA J A N © Maywald I Maria Helena Vieira da Silva et Arpad Szenes dans leur atelier TA J A N - 8 1 37 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) COMPOSITION, 1950 Gouache sur carton Signée et datée 50 en bas à droite 42,5 X 55 CM (16¾ X 21⅝ IN.) 40 000/60 000 € Gouache on cardboard, signed and dated 50 lower right Exposition Lisbonne, Galeria São Mamede, 34 Pinturas de Vieira da Silva, juin 1970, décrit et reproduit sous le n°4 pages 20 et 21 du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°702 page 138 8 2 - TA J A N TA J A N - 8 3 38 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) HIVER, 1951 Huile sur toile Signée et datée 51 en bas à droite 81 X 100 CM (31⅞ X 39⅜ IN.) 400 000/600 000 € Oil on canvas, signed and dated 51 lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Collection Michel-François Braive, Paris Expositions Pittsburgh, Carnegie Institute, The 1952 Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Painting, du 16 octobre au 14 décembre 1952, décrit sous le n°251 du catalogue de l'exposition Hanovre, Kestner-Gesellschaft Hannover, Vieira da Silva, du 29 mars au 11 mai 1958, décrit sous le n°43 du catalogue de l'exposition Aix-en-Provence, Galerie Tony Spinazzola, Sculptures, Peintures, du 28 avril au 25 mai 1960, décrit et reproduit sous le n°40 du catalogue de l'exposition Grenoble, Musée de peinture et de sculpture, Vieira da Silva, juillet/août 1964, décrit sous le n°28 du catalogue de l'exposition Turin, Museo Civico di Torino, Vieira da Silva, du 27 octobre au 29 novembre 1964, décrit et reproduit sous le n°42 pages 98 et 99 du catalogue de l'exposition Treigny, Château de Ratilly, Vieira da Silva, Etienne-Martin, du 10 juin au 16 septembre 1967, décrit sous le n°33 du catalogue de l'exposition Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, Vieira da Silva, juin/juillet 1970, décrit sous le n°70 page 53 et reproduit page 97 du catalogue de l'exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°13 pages 38 et 39 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°815 page 160 Guy Weelen, Vieira da Silva, Goya, n°40, Madrid, janvier/février 1961, reproduit page 276 Mario Cesariny, Da pintura de Vieira da Sliva, Jornal de Letras e Artes, Lisbonne, juillet 1962, reproduit Gabrielle Kuény, Exposition d'été 1964, Vieira da Silva, Bulletin du Musée des Beaux-Arts, n°1, Grenoble, octobre 1965, page 4 Secolul 20, n°8, Romania, 23 août 1967, reproduit Dora Vallier, Vieira da Silva, Editions Weber, Paris, 1971, décrit et reproduit pages 57 et 113 Antoine Terrasse, L'Univers de Vieira da Silva, collection Les Carnets de Dessins, Edition Maison Mame, Tours, 1977, cité page 84 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°197 page 173 Antonio Bonnet Correa, Vieira da Silva, Edition Artgràfic, Barcelone, 1980, reproduit sous le n°41 Dora Vallier, Chemins d'approche, Vieira da Silva, Editions Galilée, Paris, 1982, page 72 Claude Roy, Vieira da Silva, Editions Poligrafa et Ars Mundi, Barcelone, 1988, décrit et reproduit sous le n°26 8 4 - TA J A N TA J A N - 8 5 “ Avant de dessiner un tableau, j’ai envie de peindre certaines couleurs. La décision c’est la couleur. En général. Pas la ligne. Je dessine en fonction de la couleur que j’ai envie de peindre, c’est l’ensemble de la gamme. ” Maria helena Vieira da Silva “Before drawing a painting, i want to paint certain colours. Usually the choice is a matter of colour and not a matter of lines. i draw according to the colour i want to paint, in the whole range.” Maria helena Vieira da Silva e schéma de la grille précédemment expérimenté par Vieira da Silva est ici appliqué dans une géométrie orthogonale et stratigraphique. La juxtaposition par ajouts d’éléments constitutifs d’une trame sous-tend la future thématique du labyrinthe. Ce paysage, libre d’adaptation, prend appui du rêve et de l’imaginaire en superposant l’espace réel, l’espace du souvenir et l’espace illusoire. Les formes naissent et s’engendrent dans une construction qui constitue un tissu organique de la mémoire. Comme souvent, la couleur semble préexister à l’acte de peindre. Appliquée en bandes ou en taches, la couleur indique un lieu de fuite dans un monde de points, de lignes, de traits pour des errances dans un subconscient ouvert sur un carroyage de constructions enchantées. Héritiers de ses premiers échiquiers, chambre, ville, métro aérien, gare, canaux, bibliothèque sont en germe dans ce substrat paysager, devenu l’espace du tableau et le lieu mental où s’inscrit toute investigation plastique pour un chemin intérieur dont la peu probable issue n’assigne aucun terme. L.H. L 8 6 - TA J A N ieira da Silva experimented with the use of a grid and applied it here in a rigorous and organizational geometry. The components of a web foreshadow the theme of the labyrinth. This landscape is rooted in dream and imagination by a layering of real space and illusory space. Shapes are generated in an organic way, as if emerging from the fabric of memory. Applied in stripes or spots, color indicates possible vanishing points among dots, lines, and strokes, allowing the mind to wander. Developing from Vieira da Silva’s early chessboards, the room, city, elevated railway, train station, canals, and library are virtually present in this landscape, which has become both the space of the painting and the mental space of artistic interrogation. V TA J A N - 8 7 39 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LA VILLE, 1953 Huile sur toile Signée en bas à droite 73 X 92 CM (28¾ X 36¼ IN.) 300 000/500 000 € Oil on canvas, signed and dated lower right Expositions Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°3 du catalogue de l'exposition Lisbonne, Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, en dépôt dans la collection permanente de 1994 à 2011 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1058 page 207 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°222 page 193 8 8 - TA J A N TA J A N - 8 9 “ Je crois qu’en ajoutant petite tache par petite tache, laborieusement, comme une abeille, le tableau se fait. Un tableau doit avoir son cœur, son système nerveux, ses os et sa circulation. Il doit ressembler à une personne en ses mouvements. ” Maria helena Vieira da Silva “i believe that by adding a small paint spot to another, laboriously, like a bee, the painting is getting done. A painting must have its heart, its nervous system, its bones and its circulatory system. it must be like a person in its movements.” Maria helena Vieira da Silva ontemporaine des Tours, une peinture conservée au Musée de Peinture et de Sculpture de Grenoble, La Ville multiplie les points gris, bleus comme autant de signaux plastiques et métaphoriques dont la juxtaposition convoque le souvenir et le rêve. Deux villes ont marqué l’œuvre de Vieira da Silva, Lisbonne, sa ville natale et Paris, la ville choisie, aimée, la ville où son œuvre se réalise. Il est une autre ville qui ressemble à ses peintures et lui donne la nostalgie de ses origines portugaises, Salvador de Bahia. La prolifération d’espaces imbriqués répond à la multiplication des points de vue pour une machinerie optique préfigurant les bibliothèques. L’emploi paroxystique des bleus dispense des horizons mystérieux. Peut-être la ville est-elle l’image de l’architecture de notre pensée. L.H. C 9 0 - TA J A N a Ville (from the same period as Tours, Museum of Painting and Sculpture of Grenoble) multiplies grey and blue points as visual and narrative signals, summoning memory and dream. Two cities influenced Vieira da Silva’s work: Lisbon, her birthplace, and Paris, the city she chose and loved, the city where her oeuvre came to maturity. Her paintings also resemble another city, full of nostalgia for her Portuguese roots –Salvador de Bahia. Overlapping spaces correspond to multiple perspectives, creating a visual framework that anticipates Vieira da Silva’s “libraries”. The fitful use of blue provides for mysterious horizons, perhaps suggesting that the city reflects the architecture of our own minds. L TA J A N - 9 1 40 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LES PISTES, 1953 Huile sur toile Signée et datée 53 en bas à droite 89 X 116 CM (35 X 45⅝ IN.) 400 000/600 000 € Oil on canvas, signed and dated 53 lower right Expositions Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°4 du catalogue de l’exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°16 pages 44 et 45 Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°36 page 341 du catalogue de l’exposition Madrid, Fundación Juan March, Vieira da Silva, du 17 mai au 7 juillet 1991, décrit et reproduit sous le n°20 page 45 du catalogue de l’exposition Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d’Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 75 du catalogue de l’exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1069 page 210 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d’Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°224 page 195 Maria João Fernandes, Vieira e Arpad - um itinerário poético, Jornal de Letras, Artes e Ideias, Lisbonne, 3 janvier 1989, pages 22 et 29 Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, Arpad Szenes, Vieira da Silva, 1999, reproduit page 39 e théâtre perspectif de Vieira da Silva souligne les structures sur lesquelles prend appui notre regard, conduit par une multitude de points de fuite, de circulations elliptiques pour une continuité visionnaire, entre raison et déraison. La diffraction des touches soumises à un jeu de lignes invisibles, d’obliques, d’arcs et de segments, réinvente le monde et le réfléchit. La réalité du tableau consiste dans une « partition musicale » faite de lacis et de couleurs, où rythmes et cadences introduisent une mobilité dans une surface qui s’accompagne ici d’une vibration monochrome renforcée par la ligne unificatrice partiellement recouverte par le blanc. Cet enfouissement duquel émerge une blancheur éblouie, rehaussée de quelques points de couleurs, renvoie à la prégnance mémorielle au cœur du sensible et de sa cristallisation. La toile est devenue un dangereux miroir du vide. Sa fascination vécue dans un monde soumis à la pesanteur, comme aux trois dimensions, Vieira da Silva dit l’avoir toujours ressentie. Le labyrinthe est semé de pièges mais aussi d’issues. C’est ce chemin intérieur, en promeneur invisible que l’artiste nous propose. L.H L 9 2 - TA J A N ieira da Silva’s interplay of perspectives, led by elliptical movement and a multiplicity of vanishing points, outlines the shapes that attract the eye and establishes a visual continuity somewhere between reason and chaos. Each brushstroke is subjected to a set of invisible lines, arcs, and segments, which represent the world while reinventing it. The world of the painting is a musical score made of interlacing color, where rhythm and cadence lend mobility to a monochromatic surface. The unifying black line is partially obscured by dazzling swathes of white, which burst forth from within, referring to memory as the heart of sensitivity and the crystallization of emotions. The canvas becomes a reflection of emptiness, which has always fascinated Vieira da Silva, despite her confinement to a three-dimensional world. But the maze has as many traps as it does exits. The artist offers us the chance to be an invisible traveler along this inner path. V TA J A N - 9 3 41 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LA GRANDE VERRIÈRE, 1953-1954 Huile sur toile Signée en bas à droite 97 X 130 CM (38¼ X 51¼ IN.) 500 000/700 000 € Oil on canvas, signed lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Expositions Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, Vieira da Silva, juin/juillet 1970, décrit sous le n°129 page 58 et reproduit page 122 du catalogue de l'exposition (daté 1958) Lisbonne, Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, en dépôt dans la collection permanente de 1994 à 2011 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1201 page 237 Guy Weelen, Vieira da Silva, Collection Peintres d'Aujourd'hui, Edition Fernand Hazan, Paris, 1960, reproduit sous le n°6 (daté 1953) Guy Weelen, Vieira da Silva, Collection Ateliers d'Aujourd'hui, Edition Fernand Hazan, Paris, 1973, reproduit en couverture (détail, daté 1953) e traitement de l’espace se fait à partir du maillage serré de facettes qui exaltent le graphisme associé aux contrastes de la lumière. Chaque élément est porteur d’une aimantation dans un rapport d’unité et d’éclatement comme au travers d’un prisme. Le mouvement hante le peintre. Ici la gamme des gris donne à la peinture sont aspect vibratile et dense. Ouverte sur le ciel, La Grande Verrière est un de ces lieux mixtes, aériens et souterrains dispensateurs de départs et de retours, d’égarements et de fuites, à l’unisson de la Machine optique de Marcel Duchamp qu’elle représente dans un tableau de 1937 conservé au Musée National d’Art Moderne de Paris. Son art n’imite pas. Elle construit un espace polyédrique habité par des lamelles aiguës selon une grande science des accords entre les taches, les points constellés, les spires dans un jeu musical qui n’a d’autre finalité que la peinture ellemême. L.H L 9 4 - TA J A N iera da Silva divides the space into a tight grid and multifaceted mesh, heightening the contrasts in light. Each element carries its own magnetism, reconciling opposing forces of unity and deconstruction like a prism. The variation of greys gives the painting its vibrant and dense aspect. La Grande Verrière depicts a hybrid location, both aerial and subterranean, providing for departures and arrivals, wanderings and escape, in dialog with Marcel Duchamp’s Machine Optique, which Vieira da Silva represents in a 1937 painting on display at the National Museum of Modern Art in Paris. Vieira da Silva’s art does not imitate: it builds a polyhedral space governed by a deep understanding of the harmony between plains, points, and whorls of color; a musical interplay with the painting itself as its only goal. V TA J A N - 9 5 42 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) JEUX D'ENFANTS, 1953-1954 Huile sur toile Signée en bas à droite 89 X 116 CM (35 X 45⅝ IN.) 300 000/500 000 € Oil on canvas, signed lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Expositions Venise, XXVIIe Biennale de Venise, 1954 Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°5 du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1191 page 235 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°229 page 200 9 6 - TA J A N TA J A N - 9 7 “ Je n’aime pas en général les œuvres qui affichent leurs complications. Je préfère les œuvres épurées mais qui laissent pressentir, deviner, au loin, la complexité des choses du monde. “ Maria helena Vieira da Silva “Generally I don’t like works that showcase their complexity. I prefer works that are simple in design but let you feel and guess, at a distance, the complexity of the things of the world.” Maria helena Vieira da Silva Maria Helena Vieira da Silva dans son atelier 9 8 - TA J A N TA J A N - 9 9 43 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) COMPOSITION SOMBRE, 1954 Huile sur toile Monogrammée et signée en bas à droite 73 X 92 CM (28¾ X 36¼ IN.) 200 000/300 000 € Oil on canvas, monogrammed and signed lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Expositions Bâle, Kunsthalle Basel, Germaine Richier, Bissière, H.R. Schiess, Vieira da Silva, Raoul Ubac, du 17 juin au 25 juillet 1954, décrit et reproduit sous le n°122 du catalogue de l'exposition (daté 1953) Cologne, Galerie Aenne Abels, Jubiläums-Katalog 1919-1969, 1969, décrit et reproduit sous le n°32 du catalogue de l'exposition (daté 1953) Lisbonne, Galeria São Mamede, 34 Pinturas de Vieira da Silva, juin 1970, décrit et reproduit sous le n°10 pages 32 et 33 du catalogue de l'exposition (daté 1953) São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°15 pages 42 et 43 (daté 1953) Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°38 page 343 du catalogue de l'exposition (daté 1953) Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d'Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 72 du catalogue de l'exposition (daté 1953) Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1149 page 226 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°234 page 203 Maria João Fernandes, Vieira da Silva/Arpad Szenes. Um Itinerário Poético, Porto, 1989, pages 23 et 29 (daté 1953) Maria João Fernandes, Vieira e Arpad - um itinerário poético, Jornal de Letras, Artes e Ideias, Lisbonne, 3 janvier 1989 (daté 1953) 1 0 0 - TA J A N TA J A N - 1 0 1 44 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) SANS TITRE, CIRCA 1955 Huile sur toile Signée en bas à droite 73 X 92 CM (28¾ X 36¼ IN.) 250 000/400 000 € Oil on canvas, signed lower right Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1261 page 250 1 0 2 - TA J A N TA J A N - 1 0 3 45 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) CANAUX EN HOLLANDE, 1958 Huile sur toile Signée et datée 58 en bas à droite 137 X 114 CM (54 X 44⅞ IN.) 600 000/800 000 € Oil on canvas, signed and dated 58 lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Collection Lee A. Ault, New York Expositions Minneapolis, The Walker Art Center, School of Paris 1959, The Internationals, du 5 avril au 17 mai 1959, décrit et reproduit sous le n°77 pages 42 et 43 Washington, The Corcoran Gallery of Art, Fifteen Painters from Paris, du 10 octobre au 8 novembre 1959 (exposition itinérante 1959/1960: The Columbus Gallery of Fine Arts, The Art Gallery of Toronto, The City Art Museum of St. Louis, The San Francisco Museum of Art), décrit sous le n°58 du catalogue de l'exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°26 pages 64 et 65 Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian, Vieira da Silva, du 13 juin au 14 août 1988 (puis Paris, Galeries nationales du Grand Palais, du 22 septembre au 21 novembre 1988), décrit et reproduit pages 86 et 87 Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d'Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 100 du catalogue de l'exposition Lisbonne, Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, en dépôt dans la collection permanente de 1994 à 2011 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1554 page 311 Dora Vallier, Vieira da Silva, Editions Weber, Paris, 1971, décrit et reproduit pages 166 et 167 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°263 page 229 Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Vieira da Silva, Monographie, Editions Skira, Genève, 1993, reproduit page 242 Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, Arpad Szenes, Vieira da Silva, 1999, reproduit page 43 1 0 4 - TA J A N TA J A N - 1 0 5 “ Quand je peins, je calcule le dosage de tel millimètre par rapport à tel autre millimètre. Le dosage de la densité. La correspondance de telle tache avec telle autre tache. […] Que de fois je modifie une tache minime, si minime que personne ne la voit, et il me semble que le tableau trouve sa force quand je fais ça. ” Maria helena Vieira da Silva “As i paint, i calculate […] the proportion of a millimetre relative to another millimetre. The proportioning of density. The correspondence of a touch with another touch. […] i’ll often modify a tiny spot, so tiny that nobody notices it, and it seems to me that the painting finds its strength when i do that.” Maria helena Vieira da Silva e tissage minutieux induit la lenteur du travail. La main et la pensée cohabitent étroitement ; « Souvent ma main travaille comme une fourmi ou un petit insecte, sans qu’on la voie, mais je ne veux pas qu’elle agisse seule » a -t-elle confié. Le rendu de l’espace par les pans de couleurs irréguliers qui s’emboîtent montre bien comment elle a su synthétiser les influences du cubisme et de l’abstraction, et celles de Bonnard pour la fusion colorée. Ces blocs constituent autant de passages à franchir pour une pérégrination dans l’imaginaire des labyrinthes que l’on retrouvera transposés dans les bibliothèques. Vieira da Silva nous transmet le magnétisme qu’exerce sur elle les mécanismes de pensée. La réalité reste fragilisée par ce qu’elle appelle « l’immense et compliqué palimpseste de la mémoire ». Les souvenirs réveillent des lieux où se perdre, sans se soucier du temps. L.H. L 1 0 6 - TA J A N eticulous weaving made Vieira da Silva’s process slow, hand and mind operating in a narrow collaboration: “My hand often works like an ant or a small insect, unseen, but I do not want it to act alone”, she explained. Her use of interlocking and irregular plains of color to define the space shows how well Vieira da Silva knew how to combine the influence of cubism and abstraction with that of Bonnard. These shapes are as many doorways inviting us to explore the imaginary world of the artist’s “labyrinths”, later transposed to her “libraries”. Vieira da Silva conveys her attraction to the mechanisms of thought. Reality is weakened by what she calls “the immense and complicated palimpsest of memory”. Memories revive the places where we once lost ourselves, without thinking of the time. M TA J A N - 1 0 7 46 - Maria Helena Vieira da SilVa (1908-1992) CONTRASTES, 1956 Huile sur toile Signée et datée 56 en bas à droite 60 X 120 CM (23⅝ X 47¼ IN.) 400 000/600 000 € Oil on canvas, signed and dated 56 lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Galerie Berggruen, Paris Expositions New York, World House Galleries, Recent Acquisitions, du 3 novembre au 5 décembre 1959, décrit et reproduit sous le n°32 du catalogue de l’exposition New York, World House Galleries, Recent Paintings by Bissière, Fautrier, Istrati and Vieira da Silva, 1960, décrit et reproduit sous le n°24 du catalogue de l’exposition Bâle, Kunsthalle Basel, Bilanz Internationale Malerei seit 1950, du 20 juin au 23 août 1964, décrit sous le n°96 du catalogue de l’exposition Lausanne, Galerie Alice Pauli, Maîtres contemporains, 1966, reproduit sous le n°44 du catalogue de l’exposition Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, Vieira da Silva, juin/juillet 1970, décrit sous le n°116 page 57 et reproduit page 116 du catalogue de l’exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°21 pages 54 et 55 Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°43 page 357 du catalogue de l’exposition Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d’Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 92 du catalogue de l’exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1343 page 267 Galerie d’art moderne Marie-Suzanne Feigel, Katalog Sommer, Bâle, 1959, n°1 L’Œil, Paris, novembre 1963, reproduit Dora Vallier, Vieira da Silva, Editions Weber, Paris, 1971, décrit et reproduit page 147 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d’Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°248 page 216 Maria João Fernandes, Vieira da Silva/Arpad Szenes. Um Itinerário Poético, Porto, 1989, pages 23 et 29 a rigueur de la composition s’accompagne ici de l’appel insinuant d’une tentative de vertige qu’expriment les béances qui fonctionnent comme des fenêtres, précipices où s’engouffre la lumière, rayonnante d’une présence inconnue. Le fantasme mécanique éclate en fragments qui sont autant de lieux de transparence soumis à l’enjeu de tensions contradictoires. Les plans se resserrent et tissent un labyrinthe structurel rompu, morcelé par la lumière dans un champ chromatique qui annonce les œuvres blanches des années quatre-vingt. Cette récurrence du blanc répond à une attente de révélation dans une étendue offerte à l’expérience optique. La recherche de l’équilibre spatial lui fait désaxer les verticales et les horizontales dans une construction à la stabilité énigmatique progressivement perceptible. A cette segmentation inattendue, répond une lumière incarnée. L.H. L 1 0 8 - TA J A N he rigor of Vieira da Silva’s composition is accompanied here by a sensation of vertigo induced by window-like openings – chasms that engulf the light radiating from an unidentified presence. A mechanical spectre bursts into fragments and transparencies subjected to conflicting tensions. Planes contract to weave a broken structural maze, fragmented by light in a chromatic field that foreshadows Vieira da Silva’s “white works” of the 1980’s. This use of white responds to the hope for revelation from an expanse open to visual interpretation. In her search for spatial balance, Vieira da Silva offsets the vertical and horizontal lines, providing an unexplainable and gradually perceptible stability to the edifice. T TA J A N - 1 0 9 47 - MARIA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) GRÈCE OU LA COLLINE, 1960 Huile sur toile Signée et datée 60 en bas à droite 81 X 100 CM (31⅞ X 39⅜ IN.) 300 000/500 000 € Oil on canvas, signed and dated 60 lower right Provenance Galerie Pierre, Paris Exposition Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°8 du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1678 page 337 1 1 0 - TA J A N TA J A N - 1 1 1 48 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) SAINT-FARGEAU, 1961-1965 Huile sur toile Signée et datée 65 en bas à gauche 162 X 114 CM (63¾ X 44⅞ IN.) 800 000/1 200 000 € Oil on canvas, signed and dated 65 lower left Provenance Knoedler Gallery, New York Expositions New York, M. Knoedler and Co., Vieira da Silva, Recent oil paintings, du 1er mars au 26 mars 1966, décrit et reproduit sous le n°1 du catalogue de l'exposition Pittsburgh, Museum of Art, Carnegie Institute, Pittsburgh International Exhibition of Contemporary Painting and Sculpture, du 27 octobre 1967 au 7 janvier 1968, décrit sous le n°70 du catalogue de l'exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°31 pages 74 et 75 Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°53 page 373 du catalogue de l'exposition Madrid, Fundación Juan March, Vieira da Silva, du 17 mai au 7 juillet 1991, décrit et reproduit sous le n°37 page 56 du catalogue de l'exposition Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d'Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit pages 114 et 115 du catalogue de l'exposition Lisbonne, Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, en dépôt dans la collection permanente de 1994 à 2011 Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°1987 page 400 (avec les dimensions 162 x 130 cm) Dora Vallier, Vieira da Silva, Editions Weber, Paris, 1971, décrit et reproduit page 225 Antoine Terrasse, L'Univers de Vieira da Silva, Collection Les Carnets de Dessins, Edition Maison Mame, Tours, 1977, cité page 90 Jacques Lassaigne et Guy Weelen, Vieira da Silva, Editions Cercle d'Art, Paris, 1978, décrit et reproduit sous le n°279 pages 244 et 245 Antonio Bonnet Correa, Vieira da Silva, Edicion Artgràfic, Barcelone, 1980, reproduit sous le n°54 Maria João Fernandes, O universo de Vieira da Silva, Artes & Leilões, n°10, Ano 2, Lisbonne, juin/septembre 1991, page 34 Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Vieira da Silva, Monographie, Editions Skira, Genève, 1993, reproduit page 335 Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva, Arpad Szenes, Vieira da Silva, 1999, reproduit page 48 1 1 2 - TA J A N TA J A N - 1 1 3 « Je crois que j’ai vécu toute ma vie en labyrinthes. C’est ma manière de concevoir le monde. Déjà quand j’étais enfant, j’ai connu un jardin petit, mais merveilleux, un jardin du XVIIIe siècle, à la française, avec des allées bordées de buis taillés. C’était un vrai labyrinthe mais je l’ignorais. Il était pourtant extraordinaire, conçu comme une initiation : on descendait des marches, on s’enfonçait en lui, on le traversait et, brusquement, mystérieusement, la prison s’ouvrait : là, devant les yeux, s’offrait un paysage magnifique. De même que je me suis promenée ainsi dans un labyrinthe sans le savoir, bien plus tard, j’ai commencé à dessiner, sans m’en rendre compte, des labyrinthes. » Maria helena Vieira da Silva “I believe that I have been living in labyrinths all my life. This is my way of conceiving the world. Already when I was a child, I knew a small but marvellous garden, from the 18th century, in the French style, with alleys lined with trimmed box trees. It was a real labyrinth but I was unaware of it. Even so, it was extraordinary – it had been designed as an initiation path: you walked down the steps, you went deeper into it, you walked on through it and, abruptly, mysteriously, the prison opened up: there, just before your eyes, a splendid landscape was there for you to see. Just as I walked thus in a labyrinth without knowing what it was, a long time later I started to draw labyrinths without realizing.” Maria helena Vieira da Silva a toile est le champ infini ouvert à toutes les perceptions visuelles, tout en faisant vaciller nos certitudes par le refus de ne s’appuyer sur aucun point focal. Les chemins labyrinthiques creusent les strates de villes englouties. L’imaginaire appareille pour un parcours initiatique dont l’artiste demeure maître d’une poétique, dont la métrique reste sujette à l’aléatoire. Elle déroule subtilement un fil d’Ariane dans l’espace arachnéen d’une résille tissée dans la conscience d’un geste qui dispense la lumière dans les interstices d’une trame aux multiples modulations tonales. Sa structure dynamique en escalier, fuguée, impose une lecture verticale. Une métaphore musicale constante chez Vieira da Silva qui capture les harmonies contradictoires et complémentaires d’une partition orchestrale fondue dans la réalité du tableau. L.H. L 1 1 4 - TA J A N ieira da Silva’s canvas is an infinite field, open to all aspects of visual Perception, that challenges our convictions by refusing to use any single focal point. The labyrinthine paths weave their way through layers of sunken cities. Imagination sails out on an initiatory voyage, a poem with a changing meter mastered only by the artist. Lines like threads of spider silk unfurl amidst a gossamer-like space, woven with the same gesture that disperses light among multiple tonal modulations. The dynamic staircase structure imposes a vertical reading of the image. An constant musical metaphor in Vieira da Silva’s work captures both the contradictory and complementary harmonies of an orchestral score underlying the painting. V TA J A N - 1 1 5 49 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LES IRRÉSOLUTIONS RÉSOLUES IV, 1969 Fusain et lavis sur papier Fabriano marouflé sur toile Signé et daté 69 en bas à droite 58 X 78 CM (22⅞ X 30¾ IN.) 50 000/70 000 € Charcoal and ink wash on Fabriano paper mounted on canvas, signed and dated 69 lower right Provenance Galerie Jeanne-Bucher, Paris Exposition Paris, Galerie Jeanne-Bucher, Vieira da Silva, Les irrésolutions résolues, octobre/novembre 1969, décrit et reproduit sous le n°IV du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°2305 page 472 1 1 6 - TA J A N TA J A N - 1 1 7 50 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LES IRRÉSOLUTIONS RÉSOLUES XX, 1969 Fusain et tempera sur papier kraft préparé marouflé sur toile Signé et daté 69 en bas à droite 80 X 103 CM (31½ X 40½ IN.) 80 000/120 000 € Charcoal and tempera on kraft paper mounted on canvas, signed and dated 69 lower right Provenance Galerie Jeanne-Bucher, Paris Expositions Paris, Galerie Jeanne-Bucher, Vieira da Silva, Les irrésolutions résolues, octobre/novembre 1969, décrit et reproduit sous le n°XX du catalogue de l’exposition Lisbonne, Galeria São Mamede, 34 Pinturas de Vieira da Silva, juin 1970, décrit et reproduit sous le n°32 pages 76 et 77 du catalogue de l’exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°2321 page 476 Mário Cesariny, 34 Pinturas de Vieira da Silva, Galeria São Mamede, Lisbonne, 1970, page 6 1 1 8 - TA J A N TA J A N - 1 1 9 51 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LES IRRÉSOLUTIONS RÉSOLUES XXV, 1969 Fusain et tempera sur papier kraft préparé marouflé sur toile Signé et daté vers le bas à droite 99,5 X 79,5 CM (39¼ X 31¼ IN.) 50 000/70 000 € Charcoal and tempera on kraft paper mounted on canvas, signed and dated lower right Provenance Galerie Jeanne-Bucher, Paris Expositions Paris, Galerie Jeanne-Bucher, Vieira da Silva, Les irrésolutions résolues, octobre/novembre 1969, décrit et reproduit sous le n°XXV du catalogue de l’exposition Lisbonne, Galeria São Mamede, 34 Pinturas de Vieira da Silva, juin 1970, décrit et reproduit sous le n°33 pages 78 et 79 du catalogue de l’exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°2327 page 477 ette œuvre sur papier appartient à une série de trente œuvres réunies en 1969 sous le titre générique Irrésolutions résolues inspirées par Descartes et les passions de l’âme. L’artiste reprend certains des éléments de vocabulaire transférés dans cet ensemble, riche de nouvelles tensions pour des orientations formelles différentes, comme la variation continue. Ici, le graphisme appuyé construit une cristallographie architecturée qui reste libre d’une effusion sous-jacente à un inconscient toujours présent et qui s’enracine dans une irrésolution fondamentale pour la faire échapper à tout conditionnement. Le dépouillement, la gravité, dispensent la plénitude quêtée à partir d’un clairobscur qui renforce la propension à la méditation et au silence. L.H. C 1 2 0 - TA J A N his work on paper belongs to a series of thirty pieces collected by Vieira da Silva in 1969 under the title Irrésolutions résolues, inspired by Descartes and the “passions of the heart”. The artist transfers recurring elements of the series to a new setting, rich with new dynamics and formal directions, as with continuous variation in music. Here, heavily traced outlines build a structure to prevent the effusion of an underlying and ever-present unconscious. Simplicity and gravity dispense with fullness for a chiaroscuro that fosters meditation and silence. T TA J A N - 1 2 1 52 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) MATIN, 1967 Huile sur toile Signée et datée 67 en bas à droite 97 X 130 CM (38¼ X 51¼ IN.) 500 000/700 000 € Oil on canvas, signed and dated 67 lower right Provenance Galerie Jeanne-Bucher, Paris Expositions Paris, Galerie Jeanne Bucher, Vieira da Silva, novembre 1967/janvier 1968, décrit et reproduit dans le catalogue de l’exposition Lisbonne, Galeria São Mamede, 34 Pinturas de Vieira da Silva, juin 1970, décrit et reproduit sous le n°30 pages 72 et 73 du catalogue de l’exposition São Paulo, Museu de Arte, Vieira da Silva nas Colecções portuguesas, avril 1987, décrit et reproduit sous le n°39 pages 90 et 91 Porto, Casa de Serralves, Vieira da Silva, Arpad Szenes, Dans les collections portugaises, février/avril 1989, décrit et reproduit sous le n°59 page 386 du catalogue de l’exposition Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Musée d’Art Moderne, Vieira da Silva dans les collections portugaises, du 27 septembre au 8 décembre 1991, décrit et reproduit page 140 du catalogue de l’exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°2151 page 436 Maria João Fernandes, Vieira da Silva/Arpad Szenes. Um Itinerário Poético, Porto, 1989, pages 25 et 31 Maria João Fernandes, Vieira e Arpad - um itinerário poético, Jornal de Letras, Artes e Ideias, Lisbonne, 3 janvier 1989 omposition luxuriante, Matin est maillage parti d’éléments simples dans une accumulation sérielle faite d’accords de formes, de couleurs et de cubes de lumière dont les harmonies contradictoires débouchent sur une vision éblouissante. Apparait un réseau discontinu où la crainte, le silence et le magnétisme de ces grains lumineux réintroduisent par leur mystère un apaisement. Vieira da Silva renverse l’ancienne perspective et son système illusionniste au profit d’un labyrinthe à la fois admirable et terrible selon ses propres mots dont le fil d’Ariane est le symbole mystérieux de la vie et le déroulement imprévisible du temps. L.H. C 1 2 2 - TA J A N ieira da Silva creates a luxuriant composition: a grid starting from simple elements in a serial accumulation of shapes and colors, cubes of light, whose contradicting correspondences lead to a dazzling vision. Grains of light bring a mysterious peace to a fragmented network of fear and silence. Vieira da Silva topples traditional perspective and its illusory system in favor of the labyrinth, which is both impressive and terrible, wherein the spider’s thread is the mysterious symbol, in her words, of life and the unforeseeable course of time. V TA J A N - 1 2 3 53 - MARIA HELENA VIEIRA DA SILVA (1908-1992) LA RÉPÉTITION, 1967 Tempera sur papier marouflé sur toile 82 X 100 CM (32¼ X 39⅜ IN.) 150 000/200 000 € Tempera on paper mounted on canvas Provenance Knoedler Gallery, New York Exposition Lisbonne, Galeria 111, Vieira da Silva, juillet 1970, décrit et reproduit sous le n°12 du catalogue de l'exposition Bibliographie Vieira da Silva, Catalogue Raisonné, Guy Weelen et Jean-François Jaeger, Editions Skira, Genève, 1994, décrit et reproduit sous le n°2173 page 441 1 2 4 - TA J A N TA J A N - 1 2 5 54 - SERGE POLIAKOFF (1906-1992) COMPOSITION ABSTRAITE, 1966 Huile sur toile Signée en bas à gauche 64,5 X 80,5 CM (25⅜ X 31¾ IN.) 80 000/120 000 € Oil on canvas, signed lower left Provenance Vente Sotheby's, Londres, 3 décembre 1987, n°689 Cette œuvre est répertoriée sous le n°966 125 dans les archives Serge Poliakoff et figurera dans le volume III du Catalogue Raisonné actuellement en préparation par Monsieur Alexis Poliakoff 1 2 6 - TA J A N TA J A N - 1 2 7 Jorge de Brito, homme d'intuitions, homme de passions J JúLIO POMAR (NÉ EN 1926) é à Lisbonne en 1926, Júlio Pomar s’intéresse à la peinture et à la sculpture dès son plus jeune âge. Dès 8 ans, il commence à prendre des cours de dessin à l’Ecole des Arts Appliqués de Lisbonne. Il entre à l’école des Beaux-Arts de Lisbonne en 1942, puis à celle de Porto. A la fin de la seconde Guerre Mondiale, encore étudiant, il est un des responsables de la création de la tendance néo-réaliste, à l'exemple des muralistes mexicains et des peintres réalistes américains. Durant ses études, sous le régime de Salazar, il fait partie d’un mouvement contestataire et son engagement politique lui vaut un séjour de quatre mois en prison en 1947. N Par la suite, Júlio Pomar voyage en Espagne et en Italie où il découvre l’œuvre de Goya et celle des Maîtres de la Renaissance italienne en particulier Uccello et Piero Della Francesca, deux artistes qui marqueront son travail. En 1963, il s’installe à Paris et fait ses premières expositions personnelles à la Galerie Lacloche. Il y présente ses séries de tableaux Tauromachies et Les Courses, où la figuration prend un tour gestuel et s’intéresse au mouvement des formes. Son œuvre prend ensuite de nouvelles directions en se développant par séries thématiques et ruptures internes : Rugby et Mai 68, Études d'après Ingres, Collages érotiques et Tigres. Ces séries ont fait de lui l’un des plus importants peintres portugais du XXème siècle. À Paris, il expose notamment aux galeries Bellechasse, Gérald Piltzer et Patrice Trigano. Plusieurs rétrospectives lui sont consacrées à travers le monde, notamment à Lisbonne (Fondation Gulbenkian, 1978), à Bruxelles et Charleroi ou encore Rio, Brasilia et São Paulo (1986 et 2008). Au Portugal, ses dernières expositions anthologiques ont été présentées en 2004 au Sintra Museu de Arte Moderna - Colecção Berardo et au Museu de Serralves à Porto en 2008. Jorge de Brito a fréquenté l'atelier de Júlio Pomar dès la fin des années 50. Leur amitié a duré jusqu’à la mort du collectionneur. Ce dernier a réuni le plus grand ensemble d’œuvres de l’artiste en les achetant le plus souvent à l'atelier. Une importante partie de sa collection est aujourd’hui à la Fondation Gulbenkian. orn in Lisbon in 1926, Julio Pomar took to painting and sculpture as early as eight years old, when he began drawing classes at the School of Applied Art in Lisbon. In 1942 he joined the Academy of Fine Arts in Lisbon and then in Porto. Pomar, still a student at the end of World War II, was responsible in part for the creation of a neo-realist tendency inspired by Mexican muralists and American realist painters. Throughout his studies under the Salazar regime, Pomar participated in opposition movements; his political activities culminated in a four month prison sentence 1947. B Next Julio Pomar traveled to Spain and Italy where he discovered Goya and the masters of Italian Renaissance painting, particularly Uccello and Piero Della Francesca, two artists who left their mark on Pomar’s work. In 1963 Pomar moved to Paris and had his first solo exhibitions at Galerie Lacloche. He presented two series of paintings entitled Tauromachies and Les Courses, wherein figuration became gestural and focused on the movement of shapes. His work then took on new directions, developing through thematic series (Rugby, Mai 68, Études d'après Ingres, Collages érotiques, and Tigres), which would make him one of the most important Portuguese painters of the 20th century. Pomar exhibited in Paris at the Bellechasse, Gérald Piltzer, and Patrice Trigano galleries. Several retrospectives have been devoted to him throughout the world, notably in Lisbon (Gulbenkian Foundation, 1978), Brussels, Charleroi, Rio, Brasilia, and Sao Paolo (1986 and 2008). Pomar’s last exhibits in Portugal were presented in 2004 at Sintra Museu de Arte Moderna - Colecção Berardo and Museu de Serralves in Porto in 2008. Jorge de Brito visited Julio Pomar’s studio as early as the late 1950’s, their friendship lasting until the collector’s death. De Brito created the greatest collection of the artist’s works by buying them, most often, directly from the studio. A significant portion of that collection was entrusted to the Gulbenkian Foundation. 'écris cette note comme si j’étais en train de dessiner de mémoire. Dessiner, comme écrire, consiste à donner forme à ce qu’on ressent. Jorge de Brito, man of intuition, man of passion I Dans ce cas mon propos sera d’essayer de définir la qualité d'une amitié qui s'est constamment maintenue. Loin de moi l'intention d'une histoire exhaustive : je laisse courir les mots comme on laisse courir le trait en dessinant. Here I will try to define a friendship, which has constantly been maintained. Far be it from me to give a complete history: I let the words run free as one lets the lines run free when drawing. Je tombe dans un lieu commun : l’appropriation de vers de Fernando Pessoa comme image fiable de la réalité quotidienne. Pessoa a écrit : Ce qui sent en moi pense et j’en profite pour dire : Ce qui sent en moi dessine. C’est ainsi que cela se passe ; je l’ai appris avec Álvaro Siza en accompagnant par des mots ce que luimême explique par le dessin, et le mot illustre le dessin tout comme le dessin illustre le mot. Ou plutôt il n'illustre pas, mais complète. Les silences sont pour le mot comme la distance ou l'espace entre elles est pour les formes que le dessin écrit. I’ll indulge in a cliché: the use of Fernando Pessoa’s verses as a reliable image of daily reality. Pessoa wrote: What feels in me thinks and I take the opportunity to say: What feels in me draws. So it goes; I learned this with Álvaro Siza, accompanying with words what he explains through drawing, and the word illustrates the drawing just like the drawing illustrates the word – or rather complements it. Silences are to words as the distance or the space between is to the shapes that the drawing writes. L'utilisation du mot (écrit ou parlé) et l'acte de dessiner seraient ainsi des variantes formelles d'un même manque ? Laisser courir le stylo, c’est attendre que s'impose comme une évidence ce qui a été la caractéristique de la relation. Et ce qui émerge de l'espace que la mémoire évoque librement est l'image du respect profond et mutuel qui a toujours existé entre Jorge de Brito et moi. Quand nous avions l’occasion de discuter, nous le faisions à demi-mots, comme communiquent entre elles les personnes qui - muy discretas y principales1 - se comprennent sans avoir à le prouver. Perhaps the use of the word (written or spoken) and the act of drawing are formal variations of the same need. To let the pen run free is to wait for the characteristic traits of the relationship to become undeniable. What emerges from this space evoked by memory is the image of the deep mutual respect that has always existed between Jorge de Brito and I. Whenever we had a chance to talk, we spoke without spelling things out, like people who - muy discretas y principales1 - understand each other without having to prove it. Nous n'avons jamais été des compagnons de tous les jours. En fait, nous nous voyions quand l’occasion se présentait, quand la vie de chacun de nous le permettait, et c’est ainsi que l'image que nous nous sommes faite l’un de l'autre s'est définie naturellement. Dans le flux des souvenirs prédominent les nuits où Jorge de Brito peuplait avec moi la solitude à laquelle l'obligeait sa condition de (petit garçon ?) malade. Les murs de sa chambre étaient la scène d'un théâtre d'affections quand il se mettait à tester diverses dispositions de ses tableaux favoris, récemment acquis ou non, en trouvant des rapports entre eux, en mettant en évidence différences et affinités. Jorge de Brito était un homme d'intuitions et de passions, et parier sur elles était son jeu favori : il s’agissait d’une œuvre en suspens, ou d'une œuvre ouverte – l'expression n'était encore pas vulgarisée. D'autres écriront l'histoire, citeront des faits. Quant à moi – c’est peut-être un vice – je préfère les sentiments. We never were everyday companions. We saw each other when we had the opportunity to do so, when our lives allowed it, so the image we developed of each other defined itself naturally. In the flow of memories, the ones that prevail are of nights when Jorge de Brito used me to fill the loneliness of his condition (as a sick man or a little boy?). The walls of his bedroom were a theatre of affection, as he tested various positions for his favorite paintings, recently acquired or not, finding relations between them, highlighting differences and affinities. Jorge de Brito was a man of intuition and passion, and betting on them was his favorite game: it was a work in progress, an open work – a term that was not yet popular at the time. Others will tell the story and quote facts. I – perhaps to a fault – prefer feelings. Júlio Pomar Lisbonne, le 6 août 2011 1 1 2 8 - TA J A N am writing this note as if I were drawing from memory. Drawing, like writing, consists of giving shape to what we feel. [NdT] Très discrètes et principales. Cité en espagnol Júlio Pomar Lisbon, August 6th, 2011 1 [Translator’s note] Literally: very discreet and principal. Quoted in Spanish in the Portuguese text TA J A N - 1 2 9 55 - JúLIO POMAR (NÉ EN 1926) MIMI, 1971-1972 Acrylique sur toile Signée et datée 71/72 en bas à gauche 162 X 114 CM (63¾ X 44⅞ IN.) 50 000/70 000 € Acrylic on canvas, signed and dated 71/72 lower left Provenance Galeria 111, Lisbonne Exposition Lisbonne, Galeria 111, Pomar 69/73, 1973, décrit et reproduit sous le n°12 du catalogue de l'exposition Bibliographie Júlio Pomar, Catalogue Raisonné II, Peintures et assemblages, 1968-1985, Alexandre Pomar, Editions de la Différence, Paris, 2001, décrit et reproduit sous le n°30 pages 52 et 53 Jean Guichard-Meili, Wolfgang Saure et Júlio Pomar, Júlio Pomar, Edition Art Moderne International, Paris, 1981, page 78 Michel Waldberg, Pomar, Editions de La Différence, Paris, 1990, page 172 1 3 0 - TA J A N TA J A N - 1 3 1 56 - JúLIO POMAR (NÉ EN 1926) RUGBY, 1968 Acrylique sur toile Signée et datée 68 en bas à droite Titrée Rugby IV au dos 97 X 130 CM (38¼ X 51¼ IN.) 100 000/150 000 € Acrylic on canvas, signed and dated 68 lower right, titled Rugby IV on the reverse Expositions Brésil, Museu de Arte de Brasilia - Fundação do Distrito Federal, Pomar, du 29 octobre au 9 novembre 1986 (exposition itinérante 1986/1987: São Paulo, Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand - Rio de Janeiro, Paço Imperial, Museu de Arte Moderna - Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian), décrit et reproduit sous le n°18 pages 56 et 57 du catalogue de l'exposition (titré Rugby IV) Bibliographie Júlio Pomar, Catalogue Raisonné I, Peintures, fers et assemblages, 1942-1968, Alexandre Pomar, Editions de la Différence, Paris, 2004, décrit et reproduit sous le n°395 pages 262 et 263 António Bacalhau, O pintor Júlio Pomar, Casa & Jardim, n°108, Lisbonne, mars 1987, page 39 Michel Waldberg, Pomar, Editions de La Différence, Paris, 1990, page 152 (titré Rugby IV) 1 3 2 - TA J A N TA J A N - 1 3 3 57 - JúLIO POMAR (NÉ EN 1926) MAI 68 (CRS-SS) I, 1968 Acrylique sur toile Signée et datée 68 en bas à droite Titrée CRS SS-I, contresignée et datée au dos 97 X 130 CM (38¼ X 51¼ IN.) 100 000/150 000 € Acrylic on canvas, signed and dated 68 lower right, titled CRS SS-I, signed and dated on the reverse Expositions Brésil, Museu de Arte de Brasilia - Fundação do Distrito Federal, Pomar, du 29 octobre au 9 novembre 1986 (exposition itinérante 1986/1987: São Paulo, Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand - Rio de Janeiro, Paço Imperial, Museu de Arte Moderna - Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian), décrit et reproduit sous le n°19 pages 58 et 59 du catalogue de l'exposition Bibliographie Júlio Pomar, Catalogue Raisonné I, Peintures, fers et assemblages, 1942-1968, Alexandre Pomar, Editions de la Différence, Paris, 2004, décrit et reproduit sous le n°405 pages 270 et 271 Alexandre Martins, Portugal moderno nas cores de Júlio Pomar, O Globo, Rio de Janeiro, 11 décembre 1986 Eurico Gonçalves, Júlio Pomar: a evolução de um percurso numa grande retrospectiva, O Jornal (supl. Ilustrado), Lisbonne, 30 janvier 1987, page 5 Michel Waldberg, Pomar, Editions de La Différence, Paris, 1990, page 153 1 3 4 - TA J A N TA J A N - 1 3 5 TAJAN SA Rodica Seward Président du Conseil d’Administration LIVRES, ESTAMPES ET PHOTOGRAPHIES BANDES DESSINÉES Elsa Marie-Saint Germain Paul-Arnaud Parsy T. +33 1 53 30 30 32 [email protected] T. +33 1 53 30 30 48 [email protected] BIJOUX ET MONTRES Sylvie Boulte Secrétaire Général Nicolas de Moustier Directeur Général Jean-Jacques Wattel Directeur des Départements COMMISSAIRES-PRISEURS HABILITÉS Elsa Kozlowski Elsa Marie-Saint Germain DÉPARTEMENTS D’ART ART CONTEMPORAIN Julie Ralli T. +33 1 53 30 30 55 [email protected] Paul-Arnaud Parsy T. +33 1 53 30 30 32 [email protected] ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE Anne Perret T. +33 1 53 30 31 06 [email protected] Caroline Cohn T. +33 1 53 30 31 07 [email protected] ARTS DÉCORATIFS DU XXE SIÈCLE DESIGN Catherine Chabrillat T. +33 1 53 30 30 52 [email protected] Lorraine Aubert T. +33 1 53 30 30 86 [email protected] Jean-Jacques Wattel Expert T. +33 1 53 30 30 58 [email protected] TABLEAUX ANCIENS ET DU XIXE SIÈCLE DESSINS 1500-1900 Thaddée Prate T. +33 1 53 30 30 47 [email protected] Claudia Mercier T. +33 1 53 30 31 04 [email protected] 1 3 6 - TA J A N Gabrielle Moral T. +33 1 53 30 30 51 [email protected] Victoire Bittner-Pignot T. +33 1 53 30 30 66 [email protected] I N V E N T A I R ES - EX P E R T I S ES Dominique Legaliot T. +33 1 53 30 30 42 [email protected] Murielle Corbières T. +33 1 53 30 30 16 [email protected] Claire Hofmann T. +33 1 53 30 30 50 [email protected] ADMINISTRATION ET GESTION Chantal Beauvois Expert Bijoux T. +33 1 53 30 30 29 Loïc Robin-Champigneul T. +33 1 53 30 30 91 [email protected] ORGANISATION DES VENTES DIRECTION CAISSE ET COMPTABILITÉ MOBILIER ET OBJETS D’ART Dan Anidjar DES XVIIE, XVIIIE ET XIXE SIÈCLES T. +33 1 53 30 30 36 T. +33 1 53 30 30 27 CÉRAMIQUE ET ORFÈVRERIE HAUTE-ÉPOQUE Elsa Kozlowski T. +33 1 53 30 30 39 [email protected] Clémence Artur T. +33 1 53 30 30 84 [email protected] Cédric Mélado T. +33 1 53 30 30 83 [email protected] ARTS D’ASIE ARTS D’ORIENT MAGASIN Patrick d’Harcourt T. +33 1 53 30 30 03 MARKETING ET COMMUNICATION RELATIONS CLIENTS Christine Freeland T. +33 1 53 30 30 61 [email protected] RELATIONS PRESSE Romain Monteaux-Sarmiento T. +33 1 53 30 30 68 [email protected] Déborah Teboul T. +33 1 53 30 30 57 [email protected] ABONNEMENTS CATALOGUES Tara Desjardins T. +33 1 53 30 30 56 [email protected] CORRESPONDANTS Pierre-Alban Vinquant T. +33 1 53 30 30 57 [email protected] ARCHÉOLOGIE - ARTS PREMIERS T. +33 1 53 30 30 80 SUD-OUEST - BORDEAUX Alexis Maréchal T. +33 5 56 48 01 80 [email protected] CHAMPAGNE-ARDENNE - REIMS Ariane Brissart T. +33 6 23 75 84 48 [email protected] Elsa Marie-Saint Germain T. +33 1 53 30 30 48 [email protected] RHÔNE ALPES - LYON François David T. +33 6 74 66 50 98 [email protected] VINS ET SPIRITUEUX SUD - MONTE-CARLO Dominique Legaliot T. +33 6 03 12 41 72 [email protected] Ariane Brissart-Lallier T. +33 1 53 30 30 26 [email protected] Photographies : (D.R) Romain COURTEMANCHE - Louis Michel LAUPRETE - Julien BENHAMOU - Studio SEBERT Réalisation Montpensier Communication - Imprimé en Belgique par Geers Offset CONDITIONS GÉNÉRALES DE VENTE TAJAN est une société de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par la loi n° 2000-642 du 10 juillet 2000. TAJAN agit comme mandataire du vendeur. Le Commissaire-priseur n’est pas partie au contrat de vente qui unit exclusivement le vendeur et l’adjudicataire. G ÉN ÉR AL ITÉ S Les présentes conditions générales de vente, la vente et tout ce qui s’y rapporte sont régies par le droit français ; Les vendeurs, les acheteurs ainsi que les mandataires de ceux-ci acceptent que toute action judiciaire relève de la compétence exclusive des tribunaux du ressort de Paris (France). Les dispositions des présentes conditions générales sont indépendantes les unes des autres. Le prix de réserve est le prix minimum confidentiel arrêté avec le vendeur audessous duquel le bien ne sera pas vendu. Le prix de réserve ne peut être supérieur à l’estimation basse figurant dans le catalogue ou annoncée publiquement par le commissaire-priseur habilité et consignée au procès-verbal. Dans le cas où un bien ne comporterait pas de prix de réserve, la responsabilité de TAJAN ne serait pas engagée vis-à-vis du vendeur en cas de vente du bien concerné à un prix inférieur à l’estimation basse publiée dans le catalogue de vente. E NC H È RE S Les enchères peuvent être portées en personne ou par téléphone. Pour une bonne organisation des ventes, les enchérisseurs sont invités à se faire connaître auprès de Tajan avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles. La vente est faite au comptant et les prix s’expriment en euros (€). G AR AN TIE S Le vendeur garantit à TAJAN et à l’acheteur qu’il est le propriétaire non contesté, ou qu’il est dûment mandaté par le propriétaire non contesté, des biens mis en vente, lesquels ne subissent aucune réclamation, contestation ou saisie, ni aucune réserve ou nantissement et qu’il peut transférer la propriété desdits biens valablement. Les indications figurant au catalogue sont établies par TAJAN et l’Expert, qui l’assiste le cas échéant, avec toute la diligence requise par une SVV de meubles aux enchères publiques, sous réserve des notifications, déclarations, rectifications, annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au procès-verbal de la vente. Ces informations, y compris les indications de dimension figurant dans le catalogue sont fournies pour faciliter l’inspection de l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle. L’absence d’indication d’une restauration d’usage, d’accidents, retouches ou de tout autre incident dans le catalogue, sur des rapports de condition ou des étiquettes, ou encore lors d’annonce verbale n’implique nullement qu’un bien soit exempt de défaut. Aucune réclamation ne sera admise une fois l’adjudication prononcée, une exposition préalable ayant permis aux acquéreurs l’examen des œuvres présentées. Pour les objets dont le montant de l’estimation basse dépasse 1 000 € figurant dans le catalogue de vente, un rapport de condition sur l’état de conservation des lots pourra être communiqué sur demande. Les informations y figurant sont fournies gracieusement et à titre indicatif uniquement. Celles-ci ne sauraient engager en aucune manière la responsabilité de TAJAN. En cas de contestations notamment sur l’authenticité ou l’origine des objets vendus, TAJAN est tenu par une obligation de moyens ; sa responsabilité éventuelle ne peut être engagée qu’à la condition expresse qu’une faute personnelle et prouvée soit démontrée à son encontre. R AP PE L D E D É FI NI T I O NS Attribué à : signifie que l’œuvre a été exécutée pendant la période de production de l’artiste mentionné et que des présomptions désignent celui-ci comme l’auteur vraisemblable ou possible sans certitude. Entourage de : le tableau est l’œuvre d’un artiste contemporain du peintre mentionné qui s’est montré très influencé par l’œuvre du Maître. Atelier de : sorti de l’atelier de l’artiste, mais réalisé par des élèves sous sa direction. Dans le goût de : l’œuvre n’est plus d’époque Suiveur de : l’œuvre a été exécutée jusqu’à cinquante années après la mort de l’artiste mentionné qui a influencé l’auteur. E S T I M AT I O N S E T P R I X D E R É S E R V E Le prix de vente estimé figure à côté de chaque lot dans le catalogue, il ne comprend ni les frais à la charge de l’acheteur, ni la TVA. Pour enchérir en personne dans la salle, vous devrez vous faire enregistrer afin d’obtenir un p ad d l e numéroté avant que la vente aux enchères ne commence. Vous devrez présenter une pièce d’identité et des références bancaires. Le p ad d l e est utilisé pour indiquer vos enchères au Commissaire Priseur pendant la vente. Si vous voulez devenir l’acheteur d’un bien, assurez-vous que votre p ad d le est bien visible et que c’est bien votre numéro qui est cité. Les enchères suivent l’ordre des numéros au catalogue. Tajan est libre de fixer l’ordre de progression des enchères et les enchérisseurs sont tenus de s’y conformer. Le plus offrant et dernier enchérisseur sera l’adjudicataire. En cas de contestation au moment des adjudications, c’est-à-dire s’il est établi que deux ou plusieurs enchérisseurs ont simultanément porté une enchère équivalente, et réclament en même temps cet objet après le prononcé du mot « adjugé », le dit objet sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les enchérisseurs et tous les amateurs présents pourront concourir à cette deuxième mise en adjudication. En portant une enchère, l’enchérisseur assume la responsabilité personnelle de régler le prix d’adjudication, augmenté des frais à la charge de l’acheteur et de tous impôts ou taxes exigibles ; il en assume la pleine responsabilité, à moins d’avoir préalablement fait enregistrer par Tajan un mandat régulier précisant que l’enchère est réalisée au profit d’un tiers identifié. Tous les biens vendus seront facturés au nom et à l’adresse figurant sur le bordereau d’enregistrement du p a dd l e, aucune modification ne pourra être faite. Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Tajan se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Tajan dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Tajan dans les conditions de la loi informatique et Liberté du 6 janvier 1978 modifiée par la loi du 6 août 2004. O R D R E S D ’ A C H AT E T E N C H È R E S PA R T É L É P H O N E Les o rd res d ’ach a t se font par écrit à l’aide du formulaire prévu à cet effet en fin de catalogue. Ce formulaire doit être adressé à TAJAN au plus tard 2 jours ouvrés avant la vente, accompagné d’un RIB bancaire précisant les coordonnées de l’établissement bancaire et d’une copie de pièce d’identité de l’enchérisseur. Pour les achats importants, il pourra être demandé une lettre accréditive de la Banque. Dans le cas de plusieurs ordres d’achat identiques, le premier arrivé aura la préférence. Les en ch ères p a r t élé p h on e sont admises pour les clients qui ne peuvent se déplacer. A cet effet, le client retournera à TAJAN le formulaire susvisé dans les mêmes conditions. Les enchères par téléphone ne sont recevables que pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 400 €. Le nombre de lignes téléphoniques étant limité, il est nécessaire de prendre des dispositions 2 jours ouvrés au moins avant la vente. Dans les deux cas, il s’agit d’un service gracieux rendu au client. TAJAN, ses agents ou ses préposés ne porteront aucune responsabilité en cas d’erreur ou omission dans l’exécution des ordres reçus, comme en cas de non exécution de ceux-ci. C O NV E R SI O N D E D E V I SE S La vente a lieu en euros. Un panneau convertisseur de devises est mis en place lors de certaines ventes à la disposition des enchérisseurs. Les informations y figurant sont fournies à titre indicatif seulement. Des erreurs peuvent survenir dans l’utilisation de ce système et TAJAN ne pourra en aucun cas être tenu responsable pour des erreurs de conversion de devises. Seules les informations fournies par le commissaire-priseur habilité en euros font foi. F R A I S À L A C H A R G E D E L’ A C H E T E U R L’acheteur paiera au profit de TAJAN, en sus du prix d’adjudication « prix marteau », une commission d’achat de 23% HT du prix d’adjudication jusqu’à 20 000 €, 20% de 20 001 € jusqu’à 600 000 € et de 12% HT sur la tranche supérieure à 600 000 €, la TVA au taux de 19,6% (5,5% pour les livres) étant en sus. Les biens en admission temporaire en provenance d’un pays tiers à l’Union Européenne seront signalés par le symbole f et ff. f : Des frais additionnels de 5,5% HT (soit 5,802 TTC pour les livres, 6,578% TTC pour les autres lots) seront prélevés en sus des frais habituels à la charge de l’acheteur. ff : Des frais additionnels de 19,6% HT (soit 23,44% TTC) seront prélevés en sus des frais habituels à la charge de l’acheteur. Dans certains cas, ces frais additionnels peuvent faire l’objet d’un remboursement à l’acheteur. Pour plus amples renseignements, nous vous remercions de bien vouloir contacter notre service Caisse au +33 1 53 30 30 33 ou +33 1 53 30 30 36. PA I E M E N T Le paiement doit être effectué immédiatement après la vente. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra justifier précisément de son identité ainsi que de ses références bancaires. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - Par virement bancaire en € - Par carte bancaire Visa ou MasterCard sur présentation d’un justificatif d’identité. L’identité du porteur de la carte devra être celle de l’acheteur. - En espèces en €, jusqu’à un montant égal ou inférieur à 3 000 € : pour le particulier ayant son domicile fiscal en France, et pour toute personne agissant pour les besoins d’une activité professionnelle. - En espèces en €, jusqu’à un montant égal ou inférieur à 15 000 € : pour le particulier justifiant qu’il n’a pas son domicile fiscal en France, ou qu’il n’agit pas pour les besoins d’une activité professionnelle. - Par chèque bancaire certifié en € avec présentation obligatoire d’une pièce d’identité en cours de validité. Les chèq ues tirés sur une banque étrangère ne seront pas acceptés. Les chèques et virements bancaires seront libellés en euros à l’ordre de TAJAN SA ; à votre choix sur l’une des deux banques ci-dessous : B A NQUE HS BC - 3, rue La Boétie, 75008 Paris, France Code SWIFT CCFRFRPP Code banque 30056 NSMBFRPP Code banque 30788 L’acheteur ne devient propriétaire du bien adjugé qu’à compter du règlement intégral et effectif à TAJAN du prix, des commissions et des frais afférents. Dès l’adjudication prononcée, les objets adjugés sont placés sous l’entière responsabilité de l’acquéreur. Il lui appartiendra de faire assurer les lots dès l’adjudication. D É FA U T D E PA I E M E N T Conformément à l’article 14 de la loi n° 2000-642 du 10 juillet 2000, à défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai d’un mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages et intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. TA JA N se rés erv e d e réc lam er à l’a d ju d ica ta ire d éf ai lla nt : - des intérêts aux taux légal, - le remboursement des coûts supplémentaires engagés par sa défaillance, - le paiement du prix d’adjudication ou : - la différence entre ce prix et le prix d’adjudication en cas de revente s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères. - la différence entre ce prix et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères. TAJAN se réserve également le droit de procéder à toute compensation avec les sommes dues par l’adjudicataire défaillant. TAJAN se réserve la possibilité d’exclure de ses ventes futures tout adjudicataire qui n’aurait pas respecté les présentes conditions générales de vente et d’achat de TAJAN. D R O I T D E P R É E M P T I O N D E L’ É TAT F R A N Ç A I S L’Etat français dispose d’un droit de préemption sur certaines œuvres d’art mises en vente publique. L’exercice de ce droit au cours de la vente est confirmé dans un délai de quinze jours à compter de la vente. Dans ce cas, l’Etat se substitue au dernier enchérisseur. E X P O R TAT I O N E T I M P O R TAT I O N L’exportation de tout bien de France, et l’importation dansun autre pays, peuvent être sujettes à autorisations (certificats d’exportation, autorisations douanières). Il est de la responsabilité de l’acheteur de vérifier les autorisations requises. Pour toute information complémentaire, il conviendra de contacter TAJAN SA au +33 1 53 30 30 33. E N L È V E M E N T D E S A C H AT S Aucun lot ne sera délivré à l’acquéreur avant acquittement de l’intégralité des sommes dues. En cas de paiement par chèque ou par virement, la délivrance des objets pourra être différée jusqu’à l’encaissement. Les frais de dépôt sont, en ce cas, à la charge de l’adjudicataire. Le dépôt n’entraîne pas la responsabilité de TAJAN, de quelque manière que ce soit. IBAN FR 76 30056 00050 00502009705 74 Code guichet 00050 Compte 00502009705 Clé 74 B A NQUE OB C - 3, avenue Hoche, 75008 Paris, France Code SWIFT La caisse de la Société TAJAN est ouverte aux jours ouvrables de 9h00 à 12h30 et de 14h00 à 17h30. T. +33 1 53 30 30 33 ou +33 1 53 30 30 36. IBAN FR 76 3078 8009 0001 1409 5000 159 Code guichet 00900 Compte 01140950001 Clé 59 E N LÈ V E M E N T D E S OB JE T S N O N V E N D U S Les lots non vendus doivent être retirés dans les meilleurs délais par le vendeur, au plus tard dans les 14 jours suivant la vente publique. A défaut, les frais de dépôt des objets invendus seront supportés par le vendeur, au tarif habituel en pareille matière. TAJAN ne sera tenue d’aucune garantie à l’égard du vendeur concernant ce dépôt. GENERAL TERMS AND CONDITIONS OF SALE TAJAN is an auction house specialised in moveable property governed by French Act no. 2000-642 of July 10th 2000. TAJAN acts as the seller’s agent. The auctioneer is not a party to the sale agreement, which is solely binding on the seller and the successful bidder. G E NE RA L T E RM S These general terms and conditions of sale, the sale and all matters relating thereto are governed by French law; the sellers, buyers and their agents accept that the courts of Paris (France) alone shall have jurisdiction over any legal action. These general terms and conditions are independent. Purchases must be made in cash and prices are stated in euros (€). WA R RA N T I E S The seller warrants to TAJAN and to the buyer that he/she is the undisputed owner of the items offered for sale or that he/she has been authorised by the undisputed owner, that the said items are not encumbered by any claim, dispute, attachment, reservation or pledge and that he/she can legally transfer ownership of these items. The information included in the catalogue is prepared by TAJAN with the assistance of the Expert, if necessary, with the care required for public auctions, subject to the notices, declarations and amendments announced upon presentation of the item and noted in the record of sale. This information, including the dimensions set out in the catalogue, is provided to help the potential buyer inspect items and must be assessed personally by him/her. If no information on restoration, an accident, retouching or any other incident is provided in the catalogue, the condition reports or labels or during a verbal announcement, this does not mean that the item is void of defects. Inasmuch as buyers are given the opportunity to examine works displayed prior to the sale, no claim may be made after the sale is complete. Buyers may obtain a condition report on items included in the catalogue that are estimated at more than €1000 upon request. The information contained in such reports is provided free of charge and solely to serve as an indication. It shall by no means incur the liability of TAJAN. In the event of a dispute concerning inter alia the authenticity or origin of items sold, TAJAN is bound by a best endeavours obligation; its liability may only be incurred if evidence is provided that it committed a wrongdoing. S U M MA RY O F D E F I NI T I O N S Attributed to: means that the work mentioned was created during the artist’s period of production and that it is highly likely or possible (though not certain) that he/she is the artist. Influenced by: the work is the painting of a contemporary artist of the artist mentioned who was highly influenced by the master’s work. Artist’s studio: the work was produced in the artist’s studio, but by students under his/her supervision. In the style of: the work is no longer a period work. Follower of: the work was executed up to 50 years after the death of the mentioned artist who greatly influenced the author. E S T I M AT E S A N D R E S E R V E P R I CE S The estimated sale price appears beside each lot included in the catalogue. It does not include the buyer’s premium or VAT. The reserve price is the minimum confidential price agreed with the seller. If the reserve price is not met, the item will not be sold. The reserve price may not exceed the lowest estimate set out in the catalogue or announced publicly by the accredited auctioneer and noted in the auction house’s files. If no reserve price is set, TAJAN shall not incur any liability vis-à-vis the seller if the item concerned is sold at a price lower than the lowest estimate published in the sale catalogue. B ID S To bid in person, you will need to register for and collect a numbered paddl e before the auction begins. We encourage new clients to register at least 48 hours in advance. You will be asked for a proof of identity (bring a driving licence, a national identity card or a passport), for your address, telephone number and signature in order to create your account if you are a first time bidder. In addition, you may be asked to provide bank references. All individuals who register with Tajan shall have the right to access and rectify the personal data they provide to Tajan in accordance with the French Data Protection Act of 6 January 1978, as amended by the Act of 6 August 2004. Auctions will be carried out following the order of the lot numbers as they appear in the catalogue. Tajan is free to set the increment of each bid and all bidders must adhere to this process. The highest and last bidder will be the successful bidder. In the event of a dispute during the bidding process, that is, if two or more bidders simultaneously place the same bid, either orally or by a signal, and each claim the item concerned when the auctioneer has declared the item “sold”, the said item will be re-auctioned immediately at the price offered by the bidders and all those present may take part in this second auction. Any individual who makes a bid during the sale shall be deemed to be doing so in his/her own name; he/she shall assume full responsibility for his/her bid, unless he/she registered him/herself as an agent with Tajan and stipulated that the bid was being made for a designated third party. In the event the seller sets a reserve price, Tajan reserves the right to propose bids on the seller’s behalf until such time as the reserve is met. A B SE NT E E BI D F O RM S A N D T E L E P HO N E BI D S Absentee bi d f orm s may be submitted using the special form provided at the end of the catalogue. This form must be sent to TAJAN no later than two working days before the sale, together with a bank account identification slip (“RIB”) and a copy of the bidder’s proof of identity. For significant purchases, a buyer may be asked to provide a bank letter of credit. If several absentee bid forms are submitted for the same item, the first order received will take priority. A M O U N T S PAYA B L E B Y T HE B U Y E R The buyer must pay TAJAN, in addition to the “hammer price”, commission of 23% excl. tax of the sale price on the first €20 000, 20% excl. tax after €20 000 and up to €600 000, 12% excl. tax for the portion above €600 000. In addition, VAT shall be charged at the rate of 19.6% (5.5% for books). seller’s request. If the price of the new bid is lower than the original false bidder’s price, the false bidder shall pay the difference. If the seller does not make such a request within one month of the auction, the sale shall be cancelled by operation of law, without prejudice to the damages payable by the false bidder. Items originating from a country outside the European Union shall be marked with the symbol f and ff. f: In addition to the regular buyer’s premium, a commission of 5.5% (i.e., 5.802% inclusive of VAT for books, 6.578% incl. VAT for the other lots) will be charged to the buyer. ff: In addition to the regular buyer’s premium, a commission of 19.6% (i.e.23.44% incl. VAT) will be charged to the buyer. TA J AN re ser ve s t he r ig ht t o cl aim t he fo ll owi ng f ro m t he f al se b idder : These additional costs may, in certain cases, be reimbursed to the buyer. For more information, please contact our payment department on +33 1 53 30 30 33. PAY M E N T Payment must be made immediately after the sale. If the successful bidder did not register before the sale, he/she must provide proof of identity and bank references. Payments may be made by one of the following methods: - Bank transfer in euros, - Visa card or Master Card (subject to the presentation of valid proof of identity). - In cash in euros: for Individual European Union resident, and for all professionals, to an equal or lower amount of €3 000. - In cash in euros: for Individual only and non European Union resident, to an equal or lower amount of €15 000. - Certified banker’s draft in euros subject to the presentation of valid proof identity. C U R R E N C Y C ON V E R S I O N Sales are carried out in euros. A currency conversion panel will be displayed at certain auctions. The currency rates shown are provided for information purposes only. TAJAN shall under no circumstances be held liable for any errors that occur in the conversion of currencies. Information provided in euros by the accredited auctioneer alone shall be valid. TAJAN also reserves the right to offset any amounts which the false bidder owes to it. TAJAN reserves the right to ban any bidder who fails to comply with its general terms and conditions of sale from attending any future auction. FR E NC H S TAT E ’ S R I G HT O F P R E - E M P T I O N The French State has a right of pre-emption in respect of certain works of art offered at auction. If the State wishes to exercise this right in respect of a sale, it must express its intention to do so within 15 days of the sale. In this case, the State shall be substituted for the last highest bidder. IM PO R T A N D EX P O R T The import and export of goods may be subject to authorisation (export certificates, customs authorisations). It is the buyer’s responsibility to check which authorisations are required. C h e q u e s d r a w n o n a fo r e i g n b a n k w i l l n o t b e a c c e p t e d . Cheques and bank transfers must be denominated in euros and made out to the order of TAJAN SA; you have the choice to pay on either banks: B A NQUE HS BC - 3, rue La Boétie, 75008 Paris, France SWIFT Code CCFRFRPP Bank code 30056 IBAN Bank code 30788 CO L L E C T I O N O F I T E M S PU R C H AS E D The buyer may not take receipt of any lot until such time as he/she has paid all amounts due in full delivery of the goods. In the event of a payment by cheque or bank transfer, delivery of the goods may be deferred until such time as the payment has cleared. In this case, storage costs shall be borne by the buyer and TAJAN shall incur no liability whatsoever in this respect. FR 76 30056 00050 00502009705 74 Sort code 00050 Account 00502009705 Key 74 B A NQUE OB C - 3, avenue Hoche, 75008 Paris, France SWIFT Code NSMBFRPP Te lepho ne bids may be placed by clients who cannot attend the auction. To this end, the client must return the above-mentioned form to TAJAN under the same conditions. Telephone bidding can only be arranged for lots with sale estimates over €400. As there are only a limited number of telephone lines, the necessary arrangements must be made at least two working days before the auction. In both cases, this is a service graciously provided free of charge to the client. TAJAN, its employees, agents and representatives shall not incur any liability in the event of an error or omission in the execution of orders received or the non execution of orders. - interest at the statutory rate, - the reimbursement of the additional costs incurred by reason of his/her default, - payment of the sale price or: - the difference between this price and the resale price if the latter is lower, as well as the costs incurred in relation with the re-auction. - the difference between this price and the original false bidder’s price if the latter is lower, as well as the costs incurred by the re-auction. IBAN FR 76 3078 8009 00011409 5000 159 Sort code 00900 Account 01140950001 Key 59 TAJAN’s payment department is open every working day from 9:00 AM to 12:30 PM and from 2:00 PM to 5:30 PM. T. +33 1 53 30 30 33, or +33 1 53 30 30 36. Buyers may only take possession of items sold after TAJAN has received full payment of the sale price and the related commission and costs. As soon as an item is pronounced “sold”, it shall be placed under the sole responsibility of the buyer. It shall be the buyer’s responsibility to insure the item purchased immediately. N O N - PAY M E NT In accordance with Article 14 of French Act no. 2000-642 of July 10th 2000, if the successful bidder fails to pay for an item after the issuance of a formal demand that remains without effect, the item shall be re-auctioned at the CO L L E C T I O N O F U N S O LD I T E MS The seller must collect any unsold items as soon as possible and in any case within 14 days of the auction. If the unsold items are not collected, the cost of storage shall be paid by the seller at the usual rate applicable in such matters. TAJAN shall not be bound by any warranty vis-à-vis the seller in respect of such storage. E S T I M AT I O N S E T E X P E RT I S E S Tajan effectue des inventaires à domicile, à Paris, en province et à l’étranger, pour assurance, succession, partage, dation ou vente. pr é c i s e z l e t y pe d’ e nc hè r e (téléphone ou ordre d’achat) / choos e t he bi d f or m (telephone or absentee bids) Elsa Kozlowski Commissaire-Priseur habilité T. +33 1 53 30 30 39 - [email protected] q ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE / TELEPHONE BID FORM * Renseignements : Murielle Corbières T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected] HOMMAGE À JORGE DE BRITO Téléphone pendant la vente / Telephone during the auction q ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BID FORM * Espace Tajan - Samedi 22 octobre 2011 - 19h00 1 INFORMATIONS CLIENT / CUSTOMER DETAILS N° Client Tajan / Tajan Customer Number Nom et Prénom / Name & First Name lai ssez des ordres d’ achat en li gne sur WWW. taj an. com PA RI S ET R ÉGI ONS Adresse / Address Tél / Phone Estimations à domicile su r rendez-vous. pali ers d’ enchères Tous les jeudis à l’Espace Tajan : estimations gratuites et confidentielles sans rendez-vous, de 9h à 12h30 et de 14h à 18h de 1 000 à 2 000 € de 2 000 à 3 000 € de 3 000 à 5 000 € de 5 000 à 15 000 € de 15 000 à 30 000 € de 30 000 à 50 000 € de 50 000 à 100 000 € de 100 000 à 200 000 € Au-dessus de 200 000 € Ces paliers sont donnés à 37 rue des Mathurins - 75008 Paris Renseignements : Murielle Corbières T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected] C ORRES POND AN TS par 100 ou 200, 500, 800 € par 200 ou 200, 500, 800 € par 200 ou 200, 500, 800 € par 500 ou 1 000 € par 1 000 ou 2 000 € par 2 000 ou 2 000, 5 000, 8 000 € par 5 000 ou 2 000, 5 000, 8 000 € par 5 000 ou 10 000 € à la discrétion du commissaire-priseur habilité. titre indicatif. Les enchères par téléphone ne sont recevables que pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 200 €. mer ci de j oi ndr e au f or mul ai r e d’ or dr e d’ achat : un relevé d’identité Bancaire, et copie d’une pièce d’identité (carte d’identité, passeport ...) ou un extrait d’immatriculation au r.C.S. Après avoir pris connaissance des conditions de vente, je déclare les accepter et vous prie d’enregistrer à mon nom les ordres d’achat ci-dessus aux limites indiquées en €. Ces ordres d’achat seront exécutés au mieux de mes intérêts en fonction des enchères portées lors de la vente. Estimations sur rendez-vous. Journées d’expertise gratuites et confidentielles suivant le calendrier consultable sur www.tajan.com. SU D - OU EST Alexis Maréchal Galerie l’Ami des Lettres 5 rue Jean-Jacques Bel - 33000 Bordeaux T. +33 5 56 48 01 80 - [email protected] Portable / Mobile Fax (important) Email Nous serions heureux de vous informer de nos ventes futures, accepteriez vous de recevoir des informations par email ? oui non 2 INFORMATIONS BANCAIRES / BANK DETAILS Banque / Name of Bank Adresse de la banque / Address of Bank Numéro de compte / Account Number Chargé de clientèle / Name of Account Officer Téléphone de la banque / Bank Telephone Number 3 ENCHÈRES / BIDS Lot NO Description du lot / Lot description Limite en € / Top limit of bid in € ** Telephone bidding can only be arranged for lots with sale estimates of over €200. Please sign and attach this form to a document indicating the bidder’s bank details (IBAN number or swift account number) and a photocopy of the bidder’s government issued identity card. (Companies may send a photocopy of their registration number.) I have read the terms of sale, and grant you permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in €. T o us l e s j e u di s : e s t im a t i o n s s a ns r e n de z - vo u s d e 1 0 h à 1 2 h3 0 e t de 1 4 h à 1 8 h C HAM PAG NE-ARD EN NE Arian e Brissart 22 cours Langlet - 51100 Reims T. +33 6 23 75 84 48 - [email protected] For mul ai r e à nous f ai r e par veni r au pl us t ar d deux j our s avant l a vent e. This absentee bid form should be received by us no later than two days before the sale. Date R H ÔN E A LP E S François David T. +33 6 74 66 50 98 - [email protected] Signature obligatoire / Required signature M ON T E - C A R LO Art Monaco S.A. Le Vallespir 25 boulevard du Larvotto - 98000 Monaco Contact : Mu rielle Corbières T. +33 1 53 30 30 16 - [email protected] * Champs requis / Mandatory fields ** Les limites ne comprenent pas les frais légaux / These limits do not include fees and taxes Faxer à / Please fax to +33 1 53 30 30 12 % 1 4 4 - TA J A N